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Décomplexée par sa victoire au premier tour en Italie, la France se dit que tout espoir ne lui est pas interdit contre la République tchèque en demi-finale de la Fed Cup, même si le défi qui se présente à elle samedi et dimanche à Ostrava est immense.
Amélie Mauresmo, la capitaine de cette jeune et insouciante équipe de France, qu'elle a métamorphosée en un temps record, résume bien son état d'esprit en estimant que "rien ne (lui) est impossible".
Il y a encore un an, la France végétait dans le groupe mondial II. Deux victoires inattendues à l'extérieur - aux Etats-Unis en barrage, puis en Italie au premier tour - dues autant au talent des joueuses qu'à l'intelligence de leur capitaine, lui permette aujourd'hui de vivre sa première demi-finale depuis 2007.
Cette année-là, les Bleues s'étaient inclinées en Italie. Et il leur faudra multiplier les exploits tout au long du week-end pour éviter de connaître un sort identique sur la surface en dur (indoor) d'Ostrava.
La République tchèque est la première nation au classement mondial. Huit fois victorieuse de la Fed Cup, elle a surtout décroché trois des quatre dernières éditions de cette compétition (2011, 2012 et 2014).
Son seul échec relatif a eu lieu en 2013, quand elle a été stoppée en demi-finale par l'Italie. Les Tchèques n'ont également plus perdu à domicile depuis 2009.
Elles alignent un effectif impressionnant, avec quatre joueuses figurant dans le Top 25 mondial : Petra Kvitova (N.4), Karolina Pliskova (N.12), Lucie Safarova (N.13) et Barbora Strycova (N.23).
Devant une telle armada, les chances de la France d'atteindre sa première finale depuis celle de 2005, perdue à Roland-Garros contre la Russie avec Mauresmo comme joueuse, paraissent bien minces.
La N.1 française Alizé Cornet n'est que N.28. Derrière suivent Caroline Garcia (N.29), Kristina Mladenovic (N.58) et Pauline Parmentier (N.89).
- Mladenovic préférée à Cornet -
Mais la France, dont la dernière victoire en Fed Cup remonte à 2003 face aux Etats-Unis à Moscou, peut compter sur son esprit de corps et l'atmosphère à la fois studieuse et décontractée qui règne dans l'équipe.
"Comme d'habitude il y a une très bonne ambiance", souligne Cornet. "Nous n'avons pas de pression particulière. De toute façon on a toujours envie de gagner, d'aller en finale. Personne ne donne cher de notre peau, mais ce n'est pas nouveau."
La Niçoise ne sera pas sur le court samedi pour les premiers simples. Mauresmo - qui n'a pas souhaité s'épancher sur l'annonce faite la semaine dernière qu'elle était enceinte et attendait un enfant pour le mois d'août - lui a préféré Mladenovic.
Cette dernière a été l'héroïne de la victoire en Italie. Son succès sur Sara Errani dans le troisième simple, alors que la France était menée 2-0, a permis d'inverser la dynamique. Elle a ensuite conclu en double, associée à Garcia.
Mladenovic, qui a un bilan de sept victoires (dont six en double) pour une défaite (en simple) en Fed Cup, disputera le deuxième simple contre Kvitova, qui n'a plus joué depuis la fin février.
La chance de la France, qui reste sur trois victoires face aux Tchèques (1993, 2001, 2006), est peut-être là. La N.4 mondiale, victorieuse à Wimbledon en 2011, 2014, a fait une pause d'un mois et demi après s'être sentie "fatiguée".
Fatalement, l'incertitude pèse sur son état de forme. Kvitova a certes un bilan remarquable de 13 victoires en 14 matches joués le vendredi en Fed Cup. Mais Mladenovic, qui l'avait battue en 2013 à Paris (Coubertin), peut raisonnablement espérer la gêner.
En pleins progrès ces derniers mois, Garcia aura aussi une carte à jouer face à Lucie Safarova , qui a été préférée pour son expérience à Pliskova, pourtant l'une des joueuses en forme de ce début de saison.