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Absents en 2010, Jo-Wilfried Tsonga et Julien Benneteau attendent avec impatience de réaliser un rêve d'enfance en jouant la finale de la Coupe Davis face à la Suisse, du 21 au 23 novembre à Villeneuve d'Ascq.
Il y a quatre ans, Tsonga avait vécu un crève-coeur, en devant déclarer forfait un mois avant la finale contre la Serbie - la première pour la France depuis 2002 -, en raison d'une blessure récurrente au genou gauche, une inflammation du tendon rotulien.
Blessé pendant trois mois durant l'été à ce genou, le N.1 français avait tout fait pour revenir à temps et être du voyage à Belgrade. Mais son corps l'avait trahi au pire moment, le laissant désemparé à l'idée de ne pas vivre cet instant rare.
Il avait avoué connaître là l'une des déceptions les plus cruelles de sa carrière, similaire à celle ressentie deux ans auparavant quand il avait dû renoncer aux jeux Olympiques de Pékin.
Sans son leader technique et moral, la France n'avait pu trouver la clé pour vaincre la Serbie de Novak Djokovic , victorieuse au cinquième match, remporté par Viktor Troicki devant Michaël Llodra.
Après s'être rattrapé pour les JO en 2012 à Londres, avec une place de quart-de-finaliste, Tsonga s'apprête donc à vivre à 29 ans sa première finale de Coupe Davis.
"C'est un rêve de gosse", explique-t-il. "La Coupe Davis, c'est ce qui m'a amené au tennis. J'ai pu voir du tennis à la télé car c'était diffusé sur des chaînes publiques, et pour moi le tennis, c'est la Coupe Davis."
- 'Tous plus forts qu'il y a quatre ans' -
Depuis ses débuts en 2008 contre la Roumanie, Tsonga a toujours répondu aux attentes en Coupe Davis, une compétition dans laquelle il présente un bilan flatteur de 21 victoires (dont 16 en simple) pour 4 défaites.
Blessé au poignet gauche lors de l'US Open, Benneteau n'avait pas non plus réussi à se remettre à temps pour la finale de 2010 et avait dû faire défection.
Celui qui est devenu l'un des éléments clés du double avait fait ses débuts cette année-là en équipe de France, contribuant notamment à la victoire sur l'Espagne (5-0) en quarts de finale. Sa blessure l'avait également privé de la demi-finale.
La Coupe Davis rappelle aussi à Benneteau (32 ans) ses premiers émois sportifs. Jeune écolier de CM2, il était dans les tribunes à Lyon en 1991, quand les Bleus dirigés par Yannick Noah avaient ramené le "Saladier d'argent" en France pour la première fois depuis 1932.
Richard Gasquet avait lui vécu de plus près la finale de 2010. Mais, simple remplaçant, il n'avait joué aucun match, contrairement à Gaël Monfils et Gilles Simon qui pourront s'appuyer sur cette expérience contre la Suisse.
Le souvenir de Belgrade ne devrait pas trop peser sur les esprits des Français. "On est tous plus forts qu'il y a quatre ans. On est de meilleurs joueurs de tennis, on a tous plus d'expérience", souligne Gasquet.
"C'est une rencontre qui donne lieu à plus d'engouement, et on reçoit, c'est une sacrée différence", observe-t-il également, sans considérer la France comme favorite de la finale, car "l'équipe en face est aussi plus forte que celle que l'on avait jouée en 2010".