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Gaël Monfils, sélectionné en équipe de France pour le premier tour de la Coupe Davis, du 6 au 8 mars en Allemagne, a expliqué mardi avoir trouvé "un terrain d'entente" avec son entraîneur, l'Allemand Jan de Witt, qui lui avait demandé de renoncer.
Q: Qu'est ce qui a modifié votre souhait de déclarer forfait?
R: "J'ai beaucoup parlé avec mon coach et on a trouvé un terrain d'entente pour que je joue. Je n'étais pas forcément d'accord avec lui. La Coupe Davis me tient vraiment à coeur. Je le lui ai fait comprendre et il a vu à quel point j'étais touché. Je n'avais pas envie de passer encore une fois au dessus de ce qu'il me demandait parce qu'on a déjà eu des petites frictions. Forcément, il n'était pas facile à convaincre, mais il a fini par comprendre que c'était par amour pour la compétition. C'est un choix pour l'équipe qui peut peut-être mettre en péril ma relation avec lui. Mais Jan est quelqu'un d'intelligent. Et je lui ai rappelé que c'est avec lui que je vais accomplir de grandes choses cette saison. Je pense que ça l'a rassuré."
Q: Donc personne ne vous a donc mis de pression?
R: "La pression, non. C'est juste que j'avais vachement envie de jouer et que j'ai, moi-même, mis beaucoup de pression sur mon coach. J'ai rappelé Arnaud (Clément, le sélectionneur) lundi pour lui dire que j'avais eu une bonne discussion avec mon entraîneur. En aucun cas, je n'ai refusé une sélection en équipe nationale dans la mesure où cette sélection n'est sortie qu'aujourd'hui (mardi). Je n'avais fait qu'informer le capitaine que, par rapport à notre programme, mon coach n'était pas forcément pour que je joue la Coupe Davis."
Q: La Coupe Davis, de la manière dont elle est programmée dans l'année, représente-t-elle un peu un fardeau comme l'a laissé entendre Roger Federer ?
R: "Un fardeau non. Mais je peux comprendre que pour certains joueurs, cela reste compliqué parce que cela change de date assez souvent d'une année sur l'autre. Notre calendrier est déjà chargé avec des périodes où, forcément, on joue moins bien. Finalement, quand on veut la jouer à fond, ce n'est jamais simple. Il ne faut pas oublier qu'en France, il y a une grosse culture de la Coupe Davis. C'est un peu moins le cas dans les autres pays. Finalement, cela crée beaucoup de décalage, surtout lorsque l'on n'est pas entraîné par un Français. En la jouant, on sacrifie aussi un peu, entre guillemets, notre carrière personnelle."
Propos recueillis lors d'un point presse téléphonique