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Michael Llodra, ex-joueur de l'équipe de France de Coupe Davis, remet en cause le poids de Jo-Wilfried Tsonga parmi les joueurs et estime que le système de nomination du capitaine "doit changer", dans un livre à paraître jeudi.
"Le drame en France tient au fait que le capitaine de l'équipe, dont le nom est soumis par la Fédération, doit être en réalité adoubé par les joueurs présumés +majeurs+ de la sélection", écrit dans "Jeu, set et cash" (éditions du Moment) Llodra, qui a mis fin à sa carrière à 35 ans début novembre.
"Sachant que certains -- Tsonga, (Richard) Gasquet, (Gilles) Simon, (Gaël) Monfils -- comptent plus que d'autres et que l'un d'eux -- Tsonga -- pèse autant sinon plus que les trois autres réunis, je pense sincèrement que le système de nomination du capitaine doit changer", ajoute l'ancien 21e joueur mondial (et N.3 en double), critique sur la manière dont Arnaud Clément a été évincé au profit de Yannick Noah en septembre.
"Le garçon ne méritait pas ça. On lui a clairement manqué de respect", souligne Llodra, un proche de Clément à qui il en "veu(t) encore" de ne pas l'avoir retenu pour la finale de la Coupe Davis en 2014 perdue (3-1) contre la Suisse.
Selon lui, trois raisons expliquent la défaite contre les Helvètes: le choix "désastreux" de la surface (terre battue intérieure), le fait que les Français se sont vus "trop beaux" et un double (Gasquet-Benneteau) "qui ne semble plus être stratégique aux yeux de tous".
Pour Llodra, conseiller de la Belgique pour la finale de la Coupe Davis 2015 ce week-end contre la Grande-Bretagne, la France a encore payé ses choix en double cette saison en quart de finale à Londres contre les frères Andy et Jamie Murray.
L'ancien attaquant, aux 37 matches (24 victoires, 13 défaites) sous le maillot bleu de 2002 à 2014, qualifie cette défaite (3-1) de "gâchis monumental" et n'épargne pas l'attitude de Tsonga lors du double perdu avec Nicolas Mahut contre les frères Murray.
"Si Nico n'a pas sorti le match de sa vie, c'est une évidence, Jo a aussi péché dans son rôle de coéquipier en ne l'aidant pas à surnager. C'était lui le partenaire expérimenté. C'était lui le taulier. Il a flanché sur l'aspect humain", dit-il.
Pour regagner le trophée, "il faudra que certains changent de comportement" et "instaurer l'union sacrée durant les stages et les trois jours de compétition", estime Llodra.
Contactée par l'AFP, la Fédération française de tennis (FFT) n'a pas souhaité réagir dans l'immédiat.