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La Guadeloupe organisera bien le premier tour de la Coupe Davis en mars prochain a confirmé Ary Chalus, président de la région Guadeloupe, lundi lors d'une conférence de presse, tout en précisant qu'il n'investirait pas "au-delà du million d'euros" initialement prévu.
Le secrétaire d'Etat aux Sports, Thierry Braillard, avait annoncé dimanche à l'AFP qu'un accord avait été trouvé et que la rencontre contre le Canada se déroulerait bien à Baie-Mahault du 4 au 6 mars, au vélodrome Amédée-Détraux.
"Je vous annonce que la Région a obtenu un nouvel accord et va bénéficier du concours de l'Etat, qui conditionne l'organisation de la manifestation" a déclaré M. Chalus lundi.
Le nouveau président élu de la Guadeloupe a annoncé avoir obtenu les garanties de l'Etat pour couvrir le coût réel de la manifestation, réévalué selon lui à 3,2 millions d'euros après les négociations du week-end avec les différents partenaires, dont les entreprises locales.
Pour Ary Chalus, il n'était pas possible de lancer de nouveaux appels d'offre, vu les délais courts jusqu'à la manifestation. "Nous sommes obligés de travailler sur les marchés en cours", a-t-il estimé.
Toutes les dépenses vont donc être couvertes par la Région, et l'Etat va en contrepartie l'accompagner financièrement sur d'autres projets.
- Nombreux aménagements nécessaires -
M. Chalus avait exprimé ses inquiétudes quant aux coûts de l'événement, qu'il avait évalués à 4,5 millions d'euros, contre 1,5 million, dont 1 million à la charge de la région, selon la Fédération française de tennis (FFT).
Les aménagements nécessaires au vélodrome Amédée-Détraux pour pouvoir accueillir la rencontre sont nombreux. Les vestiaires doivent être complètement refaits, 454.000 euros doivent être investis pour des rampes métalliques pour l'évacuation des spectateurs, 300.000 EUR pour l'aménagement des tribunes ou encore 363.000 EUR pour l'éclairage.
La France disputera sa première rencontre de Coupe Davis Outre-Mer, un souhait du nouveau capitaine de l'équipe, Yannick Noah : il voulait disputer la rencontre sur terre battue et en extérieur pour limiter la puissance de frappe du Canadien Milos Raonic . Or, début mars, seul l'Outre-Mer peut offrir de telles conditions aux Français.
Les hésitations autour du choix de la Guadeloupe avaient d'ailleurs relancé l'hypothèse martiniquaise. Fort-de-France avait présenté sa candidature pour accueillir le premier tour de la Coupe Davis, et le président de la Ligue de tennis de Martinique, Germain Soumbo, avait jugé le stade Pierre-Abiker "mieux calibré pour l'organisation d'événements internationaux", et ceci pour un coût moindre.
Une possibilité jamais réellement envisagée par le secrétaire d'Etat aux Sports Patrick Kanner. "Pour moi, la compétition doit avoir lieu en Guadeloupe. Trouvons un bon accord", avait-il ainsi plaidé samedi au micro de RTL.