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Avec Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet , l'un et l'autre demi-finaliste d'un des deux derniers Grands Chelems, la France retrouve à point nommé ses tauliers pour affronter la Grand-Bretagne en quart de finale de la Coupe Davis, à partir de vendredi sur l'herbe londonienne du Queen's.
En leur absence au printemps sur blessures, les Bleus n'ont eu aucun problème pour écarter l'Allemagne à Francfort (3-2), mais le retour des 12e et 13e mondiaux est indispensable pour espérer renverser la montagne Andy Murray .
Car leur dernière apparition conjointe, un sombre week-end de finale perdue contre la Suisse fin novembre à Villeneuve d'Ascq (3-1), est aussi trompeuse qu'amère.
Touché à l'avant-bras droit à la fin de l'été 2014, Tsonga avait été absent un mois au début de l'automne avant de reprendre à Bercy. Son infiltration avant la finale dans le nord n'avait pas vraiment tenu et, après une défaite en simple contre Wawrinka le vendredi, il avait dû, en pleurant, renoncer au double avec Gasquet le samedi.
Sa participation quelques jours plus tard à une exhibition aux Philippines avait cependant fait grincer des dents...
- Le dos de Gasquet -
Quand à Gasquet, c'est son dos qui se rappelle régulièrement à son mauvais souvenir, et il n'avait pas abordé au mieux son dernier simple contre Federer à Wimbledon.
Encore touchés au printemps, les deux hommes avaient donc renoncé face à l'Allemagne.
Le Manceau de 30 ans, demi-finaliste à Roland-Garros, et le Biterrois de 29 ans, demi-finaliste à Wimbledon, sont pourtant les deux meilleurs atouts de la France.
D'abord parce qu'ils ont été les grands artisans de l'aventure 2014, notamment en Australie et contre la République Tchèque, ensuite parce qu'ils s'apprécient et sont complémentaires, et enfin parce qu'ils sont les deux plus anciens du groupe.
Gasquet est-là depuis 2005, Tsonga depuis 2008, tandis que Simon ou Monfils sont arrivés en 2009 seulement.
Ce qui ne gâche rien, ils sont en forme.
"On se connaît depuis qu?on a 10 ans, disait Tsonga après la victoire en double contre l'Australie en février 2014. On a gagné des championnats d'Europe, du monde. Richard, c?est un génie, c?est mon Mozart à moi".
Avant de s'arrêter en demie à Londres, Gasquet a remporté à Estoril, au printemps, son premier tournoi après sa hernie discale.
Eliminé à Wimbledon par le géant Karlovic, qu'il a réussi à breaker une fois dans un match frustrant avec 41 aces subis, Tsonga s'était, lui, hissé à Paris dans le dernier carré.
En 2014, ces deux-là étaient d'ailleurs l'option N.1 d'Arnaud Clément, avant que les blessures n'obligent le capitaine à changer son fusil d'épaule.
En Coupe Davis, le bilan de "Jo", le roc de l'équipe, fait état de 16 victoires et 5 défaites en simple, ainsi que cinq victoires en double, où il est invaincu.
C'est ce que les Bleus ont de mieux en magasin.
- Blocage mental -
Monfils, 17e à l'ATP (11 victoires/2 défaites), s'étant auto-exclu sur ce gazon du Queen's qu'il n'aime pas, Gasquet présente ensuite un meilleur profil que Simon.
Avec cinq victoires et neuf défaites, le meilleur joueur français (11e), fait en effet preuve d'un blocage mental sous le maillot national.
La psychologie n'a pas toujours été le meilleur allié de Gasquet non plus, mais son bilan (10 victoires et 8 défaites en simple, 2 et 2 en double) est plus équilibré.
Surtout, ce talent pur est débarrassé de ses pépins physiques et il peut espérer que sa "perf'" à Wimbledon agisse comme un déclic.
Eliminé le vendredi, il était brièvement parti se "mettre au vert" avant de retrouver l'équipe le dimanche à Londres.
Sorti une semaine plus tôt au 3e tour, Tsonga avait rendez-vous dès le vendredi. Du coup, il a eu encore plus de temps pour recharger les batteries.