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L'équipe de France de Coupe Davis, victorieuse en Allemagne (3-2) malgré la perte des deux derniers simples dimanche à Francfort, peut à nouveau regarder devant elle et se reprendre à rêver de ramener un Saladier d'argent qui se refuse obstinément à elle depuis 2001.
Les Bleus étaient attendus au tournant pour ce premier tour, après l'impression mitigée laissée en novembre lors de la défaite en finale (1-3) face à la Suisse de Roger Federer et Stan Wawrinka .
Mais même en l'absence de leur N.1 Jo-Wilfried Tsonga , convalescent, et de Richard Gasquet , blessé au dos, ils ont parfaitement réagi, pour clore un chapitre qui leur avait valu pas mal de critiques.
Les Bleus pourront ainsi aborder les quarts avec quelques certitudes à l'heure de se déplacer du 17 au 19 juillet en Grande-Bretagne, victorieuse des Etats-Unis.
L'Allemagne, qui les avait bousculés l'an passé en quarts à Nancy (défaite 2-3 après avoir mené 2-0), n'a existé que le temps du premier simple, remporté dans la douleur par Gilles Simon devant Jan-Lennard Struff (10-8 au cinquième set).
Eliminer l'Allemagne chez elle dès le double, "c'était loin d'être fait d'avance", a souligné le N.14 mondial, qui a un peu exorcisé avec cette victoire sur Struff ses démons en Coupe Davis.
"On a plutôt bien géré la défaite de Lille (la finale 2014, Ndlr)", estime-t-il. "On a essayé d'être le plus lucide possible sur ce qui s'est passé. On sait où on a été bon, et où on a été moins bon."
- 'Un super état d'esprit' -
"On ne s'est pas flagellé", explique Simon. "On a juste sereinement tiré le bilan de cette finale, qui a été ratée pour nous. Mais on s'est dit: +On aura encore une chance de gagner.+"
Depuis 2001, la France a perdu trois finales (2002, 2010 et 2014). Les Tsonga, Gasquet, Simon et Gaël Monfils ont laissé filer les deux dernières. Mais ils préfèrent continuer à regarder de l'avant.
"On n'efface jamais le traumatisme. On est dans une nouvelle campagne, mais la cicatrice est toujours là, comme celle de Belgrade (en 2010 contre la Serbie, Ndlr) aussi", observe Monfils.
"C'est juste qu'on a bien commencé cette nouvelle aventure. On était bien préparé et comme d'habitude on avait un super état d'esprit", considère-t-il, après s'être montré irréprochable vendredi face au N.1 allemand Philipp Kohlschreiber .
L'attitude des uns et des autres a été exemplaire. Simon, devenu N.1 après avoir été remplaçant pendant toute l'année 2014, a assumé ce statut. Monfils s'est donné à fond, après être revenu sur sa décision initiale de ne pas venir en Allemagne.
Et en double, Nicolas Mahut , retenu pour la première fois en Coupe Davis à 33 ans, a pleinement répondu aux attentes, aux côtés d'un Julien Benneteau aussi très à son avantage.
- Une coriace Grande-Bretagne -
Les motifs de satisfaction sont donc réels pour les Bleus. Mais ils se déplacent chez un adversaire coriace en quarts, la Grande-Bretagne avec à sa tête Andy Murray , N.5 mondial.
L'Ecossais est le seul membre du "Big Four" à ne pas avoir gagné la Coupe Davis. Et il se verrait bien ramener le Saladier d'argent à son pays qui l'a conquis neuf fois, mais plus depuis 1936.
Pour ce quart de finale, qui aura la particularité d'avoir lieu une semaine après la fin de Wimbledon, les Britanniques devraient logiquement décider d'envoyer les Français sur du gazon.
Cela ne sera pas trop pour plaire à Monfils, toujours assez rétif à évoluer sur herbe, mais devrait convenir à Tsonga et Gasquet.
"C'est une équipe extrêmement forte, avec beaucoup de ressources", prévient Arnaud Clément. "On connaît les qualités de cet immense champion qu'est Andy Murray . Et on a pu voir qu'il était très bien secondé par James Ward."
"C'est une équipe qui sera très difficile à man?uvrer, encore plus chez elle", estime le capitaine des Bleus, qui pourra prendre conseil auprès d'Amélie Mauresmo, à la fois la capitaine de l'équipe de France de Fed Cup et l'entraîneur personnel de Murray.