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La France a sans doute fait le plus difficile en Allemagne, après la victoire très longue à se dessiner de Gilles Simon et celle beaucoup plus aisée de Gaël Monfils, au premier tour de la Coupe Davis, vendredi à Francfort.
On aurait pu craindre que les Français soient encore affectés par le souvenir de leur défaite en finale face à la Suisse en novembre. Mais ils ont démontré qu'ils avaient déjà tourné la page.
Simon, qui avait été remplaçant tout au long de la campagne 2014, a donné le bon exemple en écartant après 4h24 d'efforts en cinq sets (7-6 (7/4), 2-6, 6-7 (1/7), 6-2, 10-8) Jan-Lennard Struff.
Toujours très à l'aise en Coupe Davis, Monfils a enchaîné face au N.1 allemand Philipp Kohlschreiber , sans trop de problèmes (6-4, 7-5, 7-6 (7/4)).
Les Allemands peuvent espérer rendre la monnaie de leur pièce aux Français. L'an passé en quarts de finale, à Nancy, l'Allemagne, avec une équipe bis, avait mené 2-0 avant de s'incliner 3-2.
Mais une telle issue semble désormais assez peu probable. L'Allemagne n'a plus battu la France depuis 1938 et reste sur sept défaites d'affilée.
Nicolas Mahut , pour sa première sélection, essaiera avec l'aide de son vieux camarade Julien Benneteau de donner le coup de grâce aux Allemands lors du double samedi.
"Ce qu'on a réussi à faire l'année dernière contre eux, on n'a pas envie qu'ils réussissent à le faire contre nous cette année", a cependant prévenu Arnaud Clément, le capitaine tricolore.
"On sait qu'une équipe qui est menée 2-0 chez elle, c'est une équipe qui est piquée au vif", a-t-il ajouté. "Donc on s'attend à un gros double de la part des Allemands, mais je suis confiant."
Les Français resteront d'autant plus sur leurs gardes que la situation aurait pu être tout autre à l'issue de cette première journée.
- C'est bon pour le moral de Simon -
Opposé à un Struff totalement décomplexé pour son premier match de Coupe Davis à 24 ans, Simon s'en est sorti au courage, pour signer un succès qui pourrait enfin le débloquer dans cette compétition.
Depuis ses débuts en 2009, le N.14 mondial avait connu pas mal de misères en Coupe Davis, une épreuve dans laquelle il n'avait jamais réussi à se transcender et avait même souvent évolué en-dessous de son niveau réel.
Cette victoire n'est que sa deuxième dans des matches à enjeu en Coupe Davis pour huit défaites. Et elle est bonne pour le moral.
"Elle fait du bien, parce que je pense qu'elle est méritée", a-t-il réagi. "Pas nécessairement sur le court aujourd'hui, face à un adversaire qui la méritait aussi, mais sur l'investissement, sur le travail que je fais en Coupe, essayer d'apporter le plus possible à mon équipe depuis un moment."
"J'ai beaucoup travaillé l'approche de cette compétition", a-t-il expliqué. "Je suis très content de la manière dont j'ai réagi sur le terrain aujourd'hui. C'est important de marquer ça avec une victoire."
Struff (N.74), qui avait été préféré à Benjamin Becker (N.39) par le nouveau capitaine allemand Michael Kohlmann, lui a opposé une résistance féroce, en étant le premier le plus souvent à prendre l'initiative dans les échanges.
Régulièrement pris de vitesse, Simon aurait pu s'écrouler après la perte de la troisième manche, dans lequel il s'est procuré trois balles de set. Mais il a su s'accrocher, se montrer un peu plus agressif pour finalement s'extirper de ce piège.
Beaucoup plus confiant en Coupe Davis, où il en est désormais à 11 victoires (dont 6 dans des matches à enjeu) pour deux défaites, Monfils a maîtrisé Kohlschreiber, qui faisait son retour en sélection après un an d'absence.
Monfils a seulement eu une petite saute de concentration au deuxième set qui lui a coûté un jeu de service. Mais il a vite remis de l'impact physique dans son jeu et n'a pas été inquiété.