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L'équipe de France, après avoir perdu le double samedi, est contrainte de réaliser un exploit dimanche (13h30) contre le Britannique Andy Murray dans son jardin du Queen's pour éviter l'élimination en quarts de finale de la Coupe Davis.
La défaite en quatre sets (4-6, 6-3, 7-6 (7/5), 6-1) de Jo-Wilfried Tsonga et Nicolas Mahut contre Murray et son frère aîné Jamie, a largement hypothéqué les chances françaises d'atteindre la finale de la compétition comme lors de l'édition 2014.
En Coupe Davis, le double est souvent crucial comme l'a souligné le capitaine des Bleus Arnaud Clément: "Ça nous fait mal. On ne dira pas l'inverse. La Grande-Bretagne a pris un vrai avantage aujourd'hui."
Mais, même si les chances sont infimes face à Andy Murray , lauréat de Wimbledon 2013 et quatre fois titré au Queen's, les Tricolores joueront le tout pour le tout, selon leur patron qui dit "toujours y croire".
"Tout le monde sait à quel point Andy Murray est difficile à man?uvrer mais on va se battre", assure Clément qui confiera cette lourde tâche à Gilles Simon ou Richard Gasquet .
"Même si notre joueur demain (dimanche) sera outsideur, ce sera quelqu'un, en tous cas, qui a beaucoup gagné ces derniers mois et a battu des Top 10", a-t-il souligné.
- Simon tient la corde -
Chacun des deux sort en effet d'une belle campagne sur gazon. Simon s'est hissé pour la première fois de sa carrière jusqu'aux quarts de finale de Wimbledon, après un succès autoritaire contre le Tchèque Tomas Berdych (N.6), finaliste en 2010.
Gasquet y a atteint les demi-finales pour la deuxième fois (après 2007) en battant notamment le Suisse Stan Wawrinka , N.4 mondial et vainqueur de Roland-Garros cette année.
Mais aucun des deux n'a encore dominé Murray sur sa pelouse fétiche: le Biterrois a perdu ses deux duels contre l?Écossais, et Simon s'est incliné lors de leur unique confrontation sur cette surface.
Le Francilien, redevenu N.1 français (11e mondial) après son épopée dans le temple du tennis, semble toutefois tenir la corde au regard de ses derniers résultats face à Murray. Simon a même réussi à mettre fin à une série de douze défaites de rang contre le chouchou des Britanniques, lors des quarts de finale du tournoi de Rotterdam en février (6-4, 6-2).
Simon a encore l'avantage d'avoir remporté, avec la manière (6-4, 6-4, 6-1), le premier simple vendredi contre James Ward, alors que Gasquet, éprouvé par son parcours à Wimbledon, a été ménagé jusqu'ici.
- Occasion en or pour les Britanniques -
"Les Français ont plusieurs options pour demain, mais j'ai déjà très bien joué contre eux sur herbe", a souligné Murray, qui souffrait encore un peu des adducteurs à la suite d'une nouvelle chute samedi. Pas de quoi l'empêcher toutefois de jouer un troisième match en trois jours dimanche.
Après sa victoire en double, et celle en simple vendredi contre Tsonga, l'Écossais a déjà fait les deux tiers du chemin.
S'il hisse la Grande-Bretagne dans le dernier carré pour la première fois depuis 1981, un boulevard s'ouvrira à son équipe sur la route du Saladier d'argent, alors que la Serbie, privée de Novak Djokovic , a été éliminée par l'Argentine.
Cette perspective servira de motivation supplémentaire au Britannique. Les Français, eux, devront faire mentir les chiffres. Depuis 2011 et leur victoire en Autriche au premier tour, ils n'ont plus réussi à remporter un match après avoir perdu le double.
Et Tsonga, pour la première fois de sa carrière, a subi deux revers dans une rencontre de Coupe Davis. Faut-il y voir un signe ? Une chose est certaine: Simon ou Gasquet devront s'inspirer des plus beaux coups d'éclat tricolores, ceux des victoires de 1991, 1996 et 2001 pour renverser la montagne Murray.
Un tel exploit donnerait alors l'occasion à Jo-Wilfried Tsonga de qualifier la France contre Ward, un adversaire largement à sa portée. Mais les Français, samedi soir, en étaient encore très loin.