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La finale de la Coupe Davis entre la France et la Suisse, du 21 au 23 novembre à Villeneuve d'Ascq, devrait se dérouler dans un climat de franche camaraderie, les joueurs des deux camps se connaissant parfaitement et s'appréciant mutuellement.
Jamais le français n'aura été une langue aussi communément parlée lors d'une finale de Coupe Davis. Ce langage partagé rapproche les joueurs français et suisses, qui se côtoient régulièrement sur le circuit.
Né à Lausanne, en plein coeur de la Suisse romande, Stan Wawrinka aime à fréquenter les joueurs français. Son meilleur ami sur le circuit est Benoît Paire, qui ne dispute pas cette finale, et il est aussi très proche de Jo-Wilfried Tsonga .
Ce dernier, qui a une petite amie suisse, vit en Suisse à Gingins, près de Nyon, à une cinquantaine de kilomètres du domicile du N.4 mondial. Les deux joueurs ont l'habitude de s'entraîner ensemble, et ont plusieurs fois évolué en double sur le circuit ATP.
"C'est plutôt rare de jouer contre une équipe francophone, on a envie de leur dire de parler suisse, pas français", rigole Tsonga.
Wawrinka a aussi disputé des doubles avec Gaël Monfils, qui habite aussi près de Nyon, et Gilles Simon et Richard Gasquet , qui résident également en Suisse, à Neuchâtel.
Autre point commun, le kiné de l'équipe suisse, Stéphane Falchi, est français. Il s'occupe depuis quatre ans de Wawrinka, après avoir un temps travaillé avec Monfils.
Suisse allemand, Roger Federer a appris le français à 14 ans, en fréquentant un centre d'entraînement situé en Suisse romande. Il maîtrise parfaitement la langue de Molière.
Vivant dans un monde un peu plus reclus que Wawrinka, sa famille voyageant avec lui sur le circuit, le N.2 mondial passe moins de temps avec les Français que son coéquipier.
- Federer idolâtré par le public français -
Mais il a noué une très bonne relation avec les Tricolores, avec lesquels il a l'habitude de plaisanter, et qui lui vouent tous un immense respect.
Des meilleurs joueurs mondiaux, "celui que je préfère voir jouer, préfère commenter et pour moi qui pratique le plus beau tennis, c'est Federer", avoue ainsi Lionel Roux, l'entraîneur des Français en Coupe Davis.
"J'ai beaucoup voyagé en France quand j'étais jeune", rappelle Federer. "J'ai appris le français, ce qui m'a permis de parler avec eux et je me suis aussi beaucoup entraîné avec eux."
"J'ai toujours été le bienvenu en France et je n'ai jamais eu aucun problème", note-t-il. "Nous avons eu des rencontres sympas par le passé et je suis content que la France soit en finale."
"La Coupe Davis est quelque chose de très important en France, ce qui n'est pas le cas dans tous les pays", ajoute-t-il. "Donc je suis vraiment très content et j'attends avec impatience ce week-end à Lille, où j'ai gagné mon premier tournoi quand j'avais 16 ans."
Federer est idolâtré par le public français, à tel point que Simon s'est inquiété que les quelque 27.000 spectateurs du stade Pierre-Mauroy ne "le respecte trop". "Gilles parle beaucoup", a répliqué le N.2 mondial.
Mis à part ce petit échange, la guerre psychologique qui traditionnellement accompagne ce genre d'événement n'a pas été bien méchante.
Même si Wawrinka s'est agacé de voir les Français autant parler de cette finale, et a glissé le tacle le plus appuyé en déclarant : "On s'entend tous très bien, mais les Français en font beaucoup trop".