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Roger Federer a touché du doigt l'infini dimanche en remportant la Coupe Davis, l'un des rares grands trophées qui lui manquait, mais il espère encore, à 33 ans, marquer davantage l'histoire.
Après sa victoire fracassante contre le Français Richard Gasquet , apothéose d'un week-end historique pour la Suisse, le seigneur bâlois a rejoint le club très fermé des joueurs ayant réussi, depuis le début de l'ère Open en 1968, à gagner tous les tournois majeurs ainsi que le fameux Saladier d'argent.
Seuls trois hommes avaient réalisé cette prouesse avant lui : l'Australien Rod Laver , l'Américain Andre Agassi et l'Espagnol Rafael Nadal .
Recordman de titres en Grand Chelem (17), le maestro a aussi remporté six fois le Masters, décroché l'or olympique en double en 2008, et est resté pendant 302 semaines N.1 mondial, un record également.
A force de cumuler les trophées, le champion helvète a renforcé sa place au panthéon des plus grands sportifs de tous les temps, comme Mohamed Ali en boxe, Carl Lewis en athlétisme, Pelé en football ou Michael Jordan en basket-ball.
A quoi Federer peut-il donc rêver de mieux? Pour l'ex-championne Martina Navratilova , 18 titres majeurs au compteur, "Roger peut désormais se reposer sur ses lauriers", comme elle l'a affirmé sur Twitter dimanche.
Mais c'est mal connaître Federer, qui n'a pas renoncé à remporter un dix-huitième Majeur pour tenir à distance Rafael Nadal (14), après être passé tout près du but à Wimbledon cette année.
Auteur d'un retour fracassant en haut de l'affiche alors qu'on le disait sur le déclin en 2013, Federer a aussi entretenu l'espoir jusqu'au Masters à Londres de reprendre au Serbe Novak Djokovic la place de N.1 mondial, "le but suprême de tout joueur" comme il l'avoue lui-même.
- Les JO-2016 en ligne de mire -
Dès 2015, le Suisse repartira avec cet objectif en tête. Il y a aussi cette médaille d'or olympique en simple, la dernière grande récompense qui lui manque désormais et qu'il n'avait pas été loin de décrocher en 2012 à Londres avant de chuter en finale contre l'Ecossais Andy Murray .
A-t-il laissé passer sa chance cette année-là? Beaucoup diront que oui. Mais l'intéressé n'a pas abdiqué, ne cachant pas son espoir d'être encore compétitif pour les Jeux de Rio en 2016.
Il aura alors 35 ans. Si son dos le laisse tranquille d'ici-là et qu'il parvient toujours à gérer la cadence éprouvante imposée par le calendrier ATP, Federer peut encore y faire bonne figure. Il souffrira toutefois de la concurrence de Rafael Nadal et de Novak Djokovic , surtout si le tournoi se joue comme c'est probable sur terre battue.
Mais n'a-t-il pas déjà prouvé sa formidable capacité d'adaptation sur la terre ocre de Villeneuve-d'Ascq le week-end dernier?
Certes, Richard Gasquet n'est pas du calibre de Nadal et "Djoko", mais il faut avoir un niveau hors du commun pour s'acclimater aussi vite, après avoir eu si peu d'entraînement et être arrivé dans le Nord avec le dos en vrac.
Si toutefois, le rêve olympique s'avère inaccessible, Federer pourra toujours tenter de remporter les deux derniers Masters 1000 manquants encore à son palmarès : Rome et Monte-Carlo, eux aussi joués sur terre.
Sur le Rocher monégasque, il s'en est fallu de peu cette année. La faute, en finale, à un certain Stan Wawrinka , son complice lors du "casse" ce week-end en France.