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La Guadeloupe accueillera bien le premier tour de la Coupe Davis de tennis entre la France et le Canada début mars, épilogue de négociations qui lui permettront de faire financer par l'Etat une partie de la rénovation du vélodrome de Baie-Mahault, devant accueillir l'épreuve.
"La Coupe Davis aura bien lieu à Baie-Mahault", a indiqué dimanche soir à l'AFP le secrétaire d'Etat aux Sports Thierry Braillard, très engagé avec son ministre de tutelle Patrick Kanner dans les négociations qui ont permis d'aboutir à cet accord.
Le nouveau président de la Région Guadeloupe, Ary Chalus (DVG), avait exprimé vendredi des réticences face au coût de l'événement, qu'il évaluait à 4,5 millions d'euros, bien au-delà du 1,5 million -- dont 1 million à la charge de la région -- estimé par la Fédération française de tennis (FFT).
Les patrons de la FFT ont eu le week-end pour revoir leur copie et réévaluer "à la marge" le cahier des charges, selon M. Braillard. Parallèlement, MM. Braillard et Kanner ont assuré au nouveau président de région, soucieux en début de mandat de préserver les finances publiques, de l'aide ponctuelle de l'Etat pour la rénovation du vélodrome Amédée-Détraux de Baie-Mahault, une aide "à dissocier, selon Thierry Braillard, de l'organisation de la Coupe Davis."
Lundi, lors de sa conférence de presse, Ary Chalus devrait donc confirmer la tenue de la rencontre prévue entre le 4 et le 6 mars, une première pour l'équipe de France de tennis qui n'a encore jamais joué Outre-Mer.
- Option guadeloupéenne privilégiée -
Cet accord mettra également fin aux velléités de la Martinique, également candidate à l'origine, qui était revenue en lice samedi, le président de la Ligue de tennis de Martinique Germain Soumbo estimant qu'il "serait regrettable que le premier tour de la Coupe Davis se passe hors des Antilles".
L'option guadeloupéenne est restée toutefois privilégiée tout le week-end par le ministre Kanner. "Pour moi, la compétition doit avoir lieu en Guadeloupe. Trouvons un bon accord", a-t-il ainsi plaidé samedi au micro de RTL.
"On est déjà très très avancé dans le projet. On ne change pas comme ça de lieu à quelques mois de la compétition", a-t-il martelé.
"Je ne sais pas sur quoi il se base", a ajouté le ministre, réagissant aux chiffres avancés par M. Chalus.
La FFT avait décidé le 4 décembre de confier à la Guadeloupe l'organisation du match France-Canada du 4 au 6 mars aux dépens de trois autres villes candidates: Rouen (Seine-Maritime), Albertville (Savoie) et donc Fort-de-France (Martinique).
Les hommes du capitaine Yannick Noah souhaitaient recevoir le Canada sur terre battue et en plein air pour limiter l'impact du "frappeur" Raonic, 14e mondial, plus à l'aise sur surface rapide.
Cette décision était "plus politique que technique", a estimé samedi M. Soumbo, arguant d'un dossier martiniquais bien meilleur que celui de sa voisine: selon lui, il n'y avait "pas photo entre les deux structures d'accueil proposées", le stade Pierre-Aliker étant "mieux calibré pour l'organisation d'événements internationaux", et ceci pour un coût moindre.