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Après la finale de Coupe Davis perdue face à la Suisse, le match Noah-Clément, façon choc des générations: les critiques et la quasi offre de services du grand ancien ont "choqué" le capitaine de l'équipe de France, dont le remplacement n'est cependant pas à l'ordre du jour.
"J'ai été choqué par la manière de faire", a déclaré Clément dans une interview au Parisien/Aujourd'hui en France, deux jours après de sévères critiques émises par Yannick Noah sur la défaite des Bleus en finale de Coupe Davis contre la Suisse, le 23 novembre à Villeneuve-d'Ascq.
"Je trouve ça assez incompréhensible de se permettre de porter un jugement sur une préparation et des rencontres auxquelles on n'a pas assisté. C'est hyper violent. Je le prends comme une attaque contre moi", a poursuivi le capitaine de l'équipe de France.
Dans la foulée, mardi matin, la Fédération française de tennis a publié un communiqué confirmant que Clément, 36 ans, avait été reconduit dans ses fonctions pour deux ans, tout comme la capitaine de l'équipe de Fed Cup, Amélie Mauresmo.
"Comme à l?accoutumée, joueuses et joueurs des équipes de France ont bien sûr été consultés sur ces choix", a pris soin de préciser la FFT. Une manière de mettre hors jeu Noah, qui s'était dit "prêt" à reprendre le capitanat si les cinq joueurs (Tsonga, Gasquet, Monfils, Simon et Benneteau) le lui demandaient.
- "Ça ne va pas rigoler" -
L'ancien champion devenu chanteur avait tenu ces propos samedi soir sur la chaîne Infosport +. Capitaine de l'équipe de France de tennis victorieuse de la Coupe Davis 1991 et 1996, Noah s'était montré très critique sur la manière dont les Bleus avaient abordé la finale contre la Suisse.
"Il y a beaucoup de choses à dire. On peut perdre, bien entendu. Mais là, ils n'ont pas donné le meilleur d'eux-mêmes", avait estimé Noah, 54 ans.
"Si je m'y mets, ça ne va pas rigoler", avait affirmé le chanteur.
"Je suis le mec qui a le plus grand palmarès en France depuis longtemps, depuis 50 ans, et les mecs ils ne t'appellent jamais, c'est quand même intéressant! Et je ne parle pas que des joueurs...", avait insisté le dernier Français vainqueur d'un tournoi du Grand Chelem, en 1983 à Roland-Garros.
"Si demain j'ai les cinq joueurs devant moi, qui me disent +Yann on y va+, là c'est chaud, (...) mais s'il y en a un qui hésite, même pas en rêve, ça ne m'intéresse même pas", avait-il martelé.
- "Ambulance" -
"Yannick, je ne savais pas avant qu'il voulait donner un coup de main. Aucun signe ne me montrait qu'il en avait envie. Je ne suis d'accord avec aucun de ses propos", a répliqué Clément mardi. "S'il peut juger de tout devant sa télé, chapeau!"
"S'y prendre comme ça, cela ne me rapproche pas de lui. Au contraire", a-t-il appuyé, ajoutant que ses joueurs "seront aussi touchés" que lui "et ne comprendront pas" les propos de Noah.
"Il ne rentre dans aucun détail, il n'amène rien. Il dit: +Je ne veux pas tirer sur l'ambulance.+ Déjà, on n'est pas une ambulance...", a estimé Clément.
"On en parlera tranquillement. On ne va pas entrer en guerre. Mais c'est incompréhensible", a-t-il assuré.
Le président de la FFT, Jean Gachassin, manifestement désireux de ne pas froisser l'icône Noah, a apporté un soutien timide à son capitaine. "J'aurais préféré que Yannick appelle Clément en disant +Il faut que l'on discute, je pense que j'aurais fait différemment+", a-t-il déclaré sur RTL.
"C'est du Yannick Noah . Il parle avec son coeur, il dit ce qu'il pense", a poursuivi Jean Gachassin.
"Si Noah désire se rapprocher de l'équipe de France et l'aider, il prend contact avec le capitaine", a-t-il ajouté, en soulignant qu'après la défaite contre la Suisse, "tous les joueurs ont dit qu'ils souhaitaient que Clément continue".