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Le président de la Fédération espagnole de football (RFEF) et vice-président senior de l'UEFA, Angel Maria Villar, est candidat à la succession de Michel Platini à la tête de l'instance qui régit le football européen, a annoncé mardi la RFEF sur son site internet.
Depuis la suspension de Platini le 9 mai, Angel Maria Villar assumait les responsabilités incombant habituellement au président. Agé de 66 ans, il est le troisième candidat déclaré à la présidence de l'instance européenne après le Néerlandais Michael van Praag et le Slovène Aleksander Ceferin.
L'UEFA doit se réunir le 14 septembre à Athènes pour élire le successeur de Michel Platini , suspendu de toute activité liée au football pour le fameux paiement de 1,8 million d'euros reçu en 2011, sans contrat écrit, pour un travail de conseiller de Sepp Blatter (ex-président de la Fifa) achevé en 2002.
Suspendu 8 ans en première instance, Platini avait vu cette peine réduite à six ans en appel interne à la Fifa, puis à quatre ans le 9 mai par le Tribunal arbitral du sport (TAS), la plus haute juridiction sportive.
Ancien joueur de football professionnel, Angel Maria Villar dirige la fédération espagnole depuis 27 ans. Il a pour lui l'expérience de plusieurs mois passés à gérer l'UEFA depuis la suspension de Michel Platini .
C'était déjà lui qui prenait la parole lors des réunions importantes, secondé par Theodore Theodoridis, et c'est de ses mains que les Portugais, vainqueurs de l'Euro-2016 ont reçu le précieux trophée, le 10 juillet à l'issue de la finale gagnée contre les Français (1-0 a.p.) au Stade de France.
L'Espagnol a néanmoins eu lui aussi des démêlés avec la justice interne de la Fifa, qui lui reprochait de ne pas avoir collaboré à l'enquête sur l'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.
Sous le coup d'une procédure du comité d'éthique de la Fifa, en novembre 2015, il s'était vu infligé une amende de 25.000 francs suisses (un peu plus de 23.000 euros) et un avertissement dans cette affaire, pour ne pas avoir apporté le concours nécessaire à l'enquête menée à l'époque par l'ancien procureur américain Michael Garcia.
Dans le football espagnol, un conflit fratricide l'oppose au patron de la Ligue, Javier Tebas. Tebas décrit volontiers Villar comme "un seigneur féodal", et l'a malicieusement poussé à candidater à la présidence de l'UEFA, expliquant qu'"il serait bien que Villar se consacre exclusivement à l'Europe et laisse l'Espagne à une autre personne".