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C'est parti pour quatre mois de campagne: l'UEFA, privée de président depuis la suspension de Michel Platini pour 4 ans, élira son successeur le 14 septembre à Athènes, et sera représentée jusqu'à cette date par son premier vice-président, l'Espagnol Angel Maria Villar.
Le comité exécutif de l'UEFA, soit le gouvernement européen du foot, réuni en séance extraordinaire à Bâle (Suisse), où a lieu la finale de l'Europa League, a également fixé la date limite de dépôt des candidatures: les prétendants à la succession de Platini ont jusqu'au 20 juillet pour se faire connaître formellement.
L'un d'eux n'a pas attendu si longtemps. S'il ne s'est pas exprimé à la sortie du comité exécutif, le Néerlandais Michael van Praag a annoncé immédiatement après l'annonce de la date de l'élection qu'il était candidat, sur le site internet de la fédération des Pays-Bas.
Agé de 68 ans, ce vice-président du comité exécutif de l'UEFA (depuis 2009) était sorti de l'ombre début 2015 en se portant candidat à la présidence de la Fifa, avant de renoncer. Il avait notamment défié personnellement Sepp Blatter, alors encore président de la Fifa: "Je vous aime beaucoup, vous connaissez ma femme, n'y voyez rien de personnel, mais la réputation de la Fifa est aujourd'hui indissociable de la corruption, la Fifa a un président, vous êtes responsable, vous ne devriez pas vous représenter, ce n'est pas bon pour la Fifa".
- D'autres candidats attendus -
D'autres pourraient suivre: le Portugais Fernando Gomes , également membre du comité exécutif, est un peu plus jeune (64 ans) et plus 'vert' au sein de l'UEFA, mais son nom circule, tout comme celui du Slovaque Aleksander ?eferin, 48 ans.
Et Theodore Theodoridis? Le secrétaire général par intérim de l'instance en remplacement de Gianni Infantino, parti présider l'UEFA, a évacué la question mercredi: "Je ne pense pas qu'il serait très responsable pour moi à ce moment d'entrer dans la compétition", a-t-il déclaré en expliquant que son rôle premier était de permettre la tenue de l'élection.
En tous les cas, l'UEFA a choisi de laisser aux candidats le temps de mener campagne, plutôt que de se trouver un président dans l'urgence. Le congrès électif du 14 septembre pourrait marquer la dernière apparition de Platini dans cette instance: lui qui n'a toujours pas formellement démissionné, souhaite le faire à Athènes ce jour là. "Je veux pouvoir partir en disant (aux fédérations européennes qui l'avaient élu à trois reprises depuis 2007) les yeux dans les yeux que jamais je n'ai trahi leur confiance, ni failli à mes devoirs ou à mes valeurs", a-t-il expliqué dans un communiqué.
- Villar président pendant l'Euro-2016 -
L'UEFA a eu le temps de s'accoutumer à la vacance de son siège de président. Platini, mis définitivement hors jeu pour 4 ans le 9 mai par le Tribunal arbitral du sport, plus haute juridiction sportive, était empêché d'exercer ses fonctions depuis sa première suspension, décidée à titre conservatoire par la chambre d'éthique de la Fifa, le 8 octobre.
Angel Maria Villar, président de la fédération espagnole et vice président senior de l'UEFA, assumera donc conformément aux statuts de l'instance européenne les responsabilités qui incombent en temps normal à son président, ce jusqu'au 14 septembre. C'était déjà lui qui prenait la parole lors des réunions importantes, secondé par Theodore Theodoridis, et c'est de ses mains que le futur vainqueur de l'Euro-2016 devrait recevoir le précieux trophée, le 10 juillet à l'issue de la finale au Stade de France.
Cette expérience pourrait lui donner le goût de la fonction, même si cet ancien joueur professionnel, qui ne s'est pas exprimé à la sortie du comité exécutif mercredi, a déjà lui aussi eu des démêlés avec la justice interne de la Fifa, qui lui reprochait de ne pas avoir collaboré à l'enquête sur l'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.