Happy Birthday : |
Au lendemain d'une large défaite à Guingamp (4-0), le bouillant président de Troyes Daniel Masoni a démis de ses fonctions jeudi son entraîneur Claude Robin seulement deux mois après l'avoir nommé.
"Le déclencheur a été le match d'hier (mercredi). Hormis la lourde défaite, c'est la manière de gérer le match et le coaching qui m'ont mis dans une colère énorme. J'ai été surpris par les choix tactiques et le manque de mobilisation pour changer les choses dans le courant du match", a lâché Masoni lors d'une interview à la télévision locale.
Cette déclaration est aussi lapidaire que le communiqué qui a annoncé un peu plus tôt le limogeage de l'entraîneur: "La direction du club annonce qu?elle décharge, à compter de ce jour, Claude Robin de la responsabilité de l?équipe première. Dans un contexte sportif très difficile, cette décision vise avant tout à préserver les intérêts de chacun."
Alors que le maintien de l'Estac, dernier de Ligue 1 avec seulement 11 points, à 15 longueurs du premier non relégable, le Gazélec Ajaccio, n'est plus d'actualité depuis longtemps, cette décision constitue tout de même une grosse surprise.
En effet, M. Masoni avait affirmé que la nomination de Robin, l'ancien directeur du centre de formation du club, s'inscrivait dans l'optique de bien préparer la prochaine saison en Ligue 2 afin de tenter de retrouver l'élite rapidement.
"A un moment, un chef d'entreprise doit prendre des décisions. Je devais protéger le club et Claude", a-t-il ajouté, précisant que le technicien "faisait toujours partie des effectifs du club."
Robin était arrivé le 8 décembre au chevet de Troyes pour remplacer Jean-Marc Furlan, qui avait laissé les commandes de l'équipe sept mois après avoir fait monter le club aubois en L1.
Le technicien troyen, qui n'aura finalement dirigé que neuf matches, a pourtant obtenu un meilleur bilan (3 victoires, 2 nuls et 4 défaites, toutes compétitions confondues) que son prédécesseur qui n'avait remporté aucun succès.
- L'intérim pour les trois adjoints -
Avec trois victoires en janvier, deux en Coupe de France et une en championnat à Lille, l'Estac avait pourtant plutôt bien démarré l'année 2016.
La claque reçue à Guingamp (4-0) mercredi a semble-t-il été la goutte qui a fait déborder le vase pour Masoni, qui n'avait pas hésité à se séparer de ses meilleurs éléments au mercato.
Ainsi, l'attaquant Jimmy Cabot a été transféré à Lorient, le défenseur Jonathan Martins Pereira est parti à Guingamp, le milieu Thomas Ayasse s'est engagé avec Le Havre (L2), tandis que le gardien Paul Bernardoni a été prêté à Bordeaux.
Aucun successeur n'a pour l'instant été évoqué par le club, même si le nom de José Pasqualetti, déjà pressenti pour succéder à Furlan, a refait surface selon une source proche du dossier. Comme ce fut le cas lors du départ du précédent entraîneur, les trois adjoints Mohamed Bradja, Michel Padovani et Olivier Tingry vont assurer l'intérim sur le banc troyen dès samedi à Bastia.
Cette solution sera-t-elle plus durable que la fois précédente (un match sous l'égide du trio, 1-1 à Reims)? Rien ne permet de l'indiquer, même s'il est plausible que Masoni ait choisi Robin dans l'urgence en décembre afin de se donner plus de temps pour chercher tranquillement un entraîneur plus renommé pour conduire le futur projet troyen.
"Je travaille pour trouver un successeur. Je vais commencer à recevoir une paire d'entraîneurs,a expliqué Masoni. Pour bien préparer la saison prochaine en Ligue 2, il faudrait qu'il soit en place avant la fin de cette saison."