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Encore un record battu en foot, mais cette fois Lionel Messi n'y est pour rien: l'Angleterre et de nouveaux acteurs asiatiques ont porté le marché des transferts sur l'année 2015 à 4,18 milliards de dollars investis (3,83 milliards d'euros), niveau inédit, selon un rapport de la Fifa publié jeudi.
. Augmentation légère et nouveau record
"Deux années de hausse relativement limitée, mais constante": dans l'édition de son rapport annuel sur le marché mondial des transferts, Fifa TMS, filiale de l'instance mondiale du foot qui enregistre sur sa plateforme numérique les transferts internationaux entre clubs, met en avant une augmentation légère mais régulière des sommes investies par les clubs en indemnités de transferts depuis 2013.
Après une très forte hausse de 1,26 milliard de dollars (1,15 milliard d'euros) entre 2012 et 2013, les montants investis ont augmenté de manière régulière entre 2013 et 2014 (+2,1%) puis 2014 et 2015 (+3,1%), pour atteindre 4,18 milliards de dollars (3,83 milliards d'euros) sur un total de 13.558 mutations. Il y en avait eu 13.156 en 2014. Par rapport à l'année précédente, "la valeur a augmenté un petit peu, et le volume a augmenté un petit peu", a résumé Mark Goddard, le directeur général de Fifa TMS, lors d'une conférence de presse avec quelques médias, dont l'AFP.
. Les Anglais, plus gros dépensiers
Comme en 2014, les clubs anglais ont été les plus dépensiers. En 2015, ils ont dépensé 1,26 milliard de dollars (1,17 milliard d'euros), soit une augmentation de 8% par rapport à l'année précédente. Aguichés par les droits télévisés pour la période 2016-2019, les clubs anglais ont massivement recruté pour se donner les moyens de se maintenir en Premier League.
Conséquence: les clubs anglais ont dépensé deux fois plus d'argent sur le marché des transferts que le 2e plus gros acheteur, l'Espagne (602 millions de dollars, 552 millions d'euros; -13,9%). Dans le même temps, les Anglais ont ravi à l'Espagne le titre de meilleurs vendeurs du monde. Ils ont vendu pour 529 millions de dollars en joueurs (488,9 millions d'euros), soit un résultat plutôt stable par rapport à 2014, tandis que les ventes de l'Espagne se sont effondré de 44,4%, à 370,9 millions d'euros.
. Forte hausse française
La France a largement profité de cette manne anglaise, puisque qu'elle a exporté Outre-Manche de nombreux joueurs, du Monégasque Anthony Martial au Parisien Yohan Cabaye , en passant par le Marseillais Dimitri Payet. Le flux France - Angleterre est ainsi le plus important recensé en 2015, avec 260,1 millions de dollars dépensé entre 2014 et 2015 (+160,3%, 240,9 millions d'euros). Les clubs français se classent deuxièmes meilleurs exportateurs mondiaux, avec des ventes représentants pour 454 millions de dollars (419,7 millions d'euros), en augmentation de 43,4% par rapport à l'année précédente.
Dans le sens des arrivées en revanche, la France n'est que le 5e acheteur mondial, derrière l'Angleterre, l'Espagne, l'Italie et l'Allemagne. Les clubs français ont dépensé 317,2 millions de dollars (293,8 millions d'euros) sur le marché des transferts en 2015, ce qui constitue toutefois une augmentation de 42,5% par rapport à la saison précédente. Il faut dire que l'année 2014 avait été particulièrement calme dans le sens des arrivées en France, les deux principaux acheteurs, Paris SG et Monaco, étant limités par le fair-play financier.
. Dynamisme asiatique
Depuis 2011, "un nouvel ordre mondial a émergé", note Fifa TMS. "En 2015, la confédération asiatique (321 millions de dollars dépensés, 294 millions d'euros) a dépensé trois fois plus d'argent que les clubs de la Conmebol (Amérique du Sud), où les dépenses ont décru à 98 millions de dollars (89 millions d'euros)."
L'une des explications à ce déclin n'a rien à voir avec le football: "deux des pays qui recrutent le plus les jeunes joueurs brésiliens, l'Ukraine et la Russie, ont souffert de la guerre et de la récession", explique Fifa TMS.
De l'autre côté, "la Chine a accru les montants totaux dépensés de 65,4%" entre 2014 et 2015, de 101,8 millions de dollars (93,3 millions d'euros) à 168,3 millions de dollars (154,3 millions d'euros) pendant que, dans le même temps, les Emirats arabes unis ont dépensé 90,1 millions de dollars (82,6 millions d'euros) en 2015, soit une augmentation de 80,6%.