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Neymar attaqué de toutes parts... Dans la même journée mardi, l'attaquant du Barça a été entendu par un juge à Madrid et mis en examen au Brésil, deux procédures concernant son transfert controversé en 2013 au Barça, objet d'un feuilleton judiciaire depuis plusieurs années.
Le Brésilien est arrivé à l'Audience nationale de Madrid, juridiction spécialisée notamment dans les affaires financières, vers 17h00 (16h00 GMT). Il y a été entendu en qualité de mis en examen pour "corruption entre particuliers" et "escroquerie", selon une source judiciaire.
Vêtu d'un jean, une veste noire et une chemise blanche, il a semblé détendu, signant même un autographe devant une cohue de photographes avant de lever le pouce pour assurer que tout allait bien.
Il a quitté une heure et demie plus tard le bâtiment sans faire de déclarations, mais en multipliant les selfies avec de jeunes supporteurs, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Quelques heures plus tard, la justice brésilienne, qui s'intéresse également à ce transfert, a annoncé avoir mis en examen le joueur pour "évasion fiscale et falsification", ainsi que son père et le président du FC Barcelone Josep Maria Bartomeu et son prédécesseur Sandro Rosell.
- Son père a tenté de le disculper -
D'après l'enquête du parquet brésilien, pendant plus de deux ans, les suspects ont falsifié une série de documents sur les droits de Neymar dans le but de moins payer d'impôts au fisc brésilien.
Bartomeu et Rosell avaient eux été entendus lundi à Madrid, niant toute irrégularité dans le recrutement controversé du Brésilien à l'été 2013. Mis en examen pour "escroquerie" et "corruption" dans ce dossier espagnol, les deux dirigeants du club catalan ont refusé de répondre aux questions du juge José de la Mata, se bornant à répéter ce qu'ils avaient déjà déclaré.
Le père du joueur, entendu lui aussi mardi à Madrid par le juge chargé de l'affaire, a tenté de disculper son fils, selon des sources qui ont assisté à l'audience.
Le Barça avait chiffré le transfert de Neymar à 57,1 millions d'euros, dont 40 millions pour la famille du joueur et 17,1 millions pour Santos FC, précédent club du Brésilien.
Mais la justice espagnole, saisie par le fonds d'investissement brésilien DIS, plaignant dans cette affaire et qui détenait 40% des droits du joueur, a évalué le montant réel à au moins 83,3 millions d'euros.
DIS avait reçu 6,8 millions d'euros sur les 17,1 millions payés à Santos, et estime donc ne pas avoir touché sa part sur des contrats annexes que le club catalan aurait utilisés pour occulter le coût total du transfert. Le fonds s'estime aussi lésé par un accord d'exclusivité entre le Barça et Neymar, qui a empêché d'autres clubs de surenchérir.
- Actifs gelés au Brésil -
Ce dossier pour "escroquerie" n'est qu'une des multiples procédures ouvertes en Espagne et au Brésil depuis trois ans.
La justice brésilienne a notamment gelé une partie des actifs de Neymar (47,3 millions de dollars, soit 43,5 M EUR) pour fraude fiscale présumée entre 2011 et 2013. L'attaquant doit aussi payer 112.000 dollars d'amende (environ 103.000 euros) pour fraude fiscale lorsqu'il évoluait à Santos en 2007 et 2008.
"Avant de dire des bêtises - qu'on aurait caché ceci ou cela - ils devraient le prouver", a déclaré dimanche soir le capitaine de la seleçao au micro de la chaîne de télévision brésilienne Globo.
Fatima Cristina Bonassa une représentante du club formateur de Neymar, a de son côté affirmé lundi devant les juges que Santos s'était senti trompé par le joueur, selon une source judiciaire.
Ces déboires judiciaires ne semblent cependant pas avoir porté atteinte aux performances sportives de l'attaquant du Barça, qui fêtera ses 24 ans vendredi.
"De zéro à un million, cela le touche à 0,000001%", a déclaré mardi Luis Enrique, son entraîneur à Barcelone.