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C'est une jolie revanche pour Hatem Ben Arfa , longtemps catalogué enfant terrible du foot français et qui, assagi et redevenu flamboyant, vient de s'engager vendredi avec le plus grand club en France actuellement, le PSG.
Oubliés, les frictions avec Didier Deschamps à Marseille ou Alan Pardew à Newcastle, le rappel à l'ordre en équipe de France, les mois d'errance en Angleterre. En une saison à Nice, où il est venu relancer en 2015 une carrière indigne de son talent, HBA a fait taire les critiques et retrouvé l'impact offensif qui est le sien, celui du joueur "le plus doué de la génération 87", selon le recruteur de son ancien club, Lyon, Gérard Bonneau.
17 buts et 6 passes décisives en Ligue 1 avec Nice - qui a réalisé grâce à lui la meilleure saison de son histoire -, des gestes de classe mondiale et par dessus tout un sourire charmeur, de l'humilité, des bonnes manières irréprochables, ont retourné l'opinion sur son compte. A tel point que la décision du sélectionneur Didier Deschamps de ne pas convoquer l'ailier de 29 ans à l'Euro-2016 n'a toujours pas convaincu certains "Ben Arfa-philes", malgré les performances de ceux qui lui ont été préférés, Kingsley Coman ou Dimitri Payet.
A l'annonce de la signature de son contrat de deux ans avec le quadruple champion de France en titre - dont il pourrait bien être la plus prestigieuse recrue cet été -, Ben Arfa l'a encore une fois joué gendre idéal.
- "Ce maillot est un rêve" -
"Le Paris Saint-Germain a toujours occupé une place très particulière dans mon coeur et porter ce maillot au Parc des Princes est un rêve que je poursuis depuis l'enfance", explique le natif de Clamart, en région parisienne, tout en remerciant son précédent club, Nice, "qui m'a permis de retrouver le plaisir de jouer au football et de montrer à nouveau au public français tout ce que j'étais en mesure d'apporter sur un terrain".
En sus, il n'a pas pris le N.10 laissé libre par le Suédois Zlatan Ibrahimovic , et opté pour un N.21 sans doute moins difficile à assumer. Un sans faute.
Il est la première recrue du Paris SG version Unai Emery, successeur au poste d'entraîneur de Laurent Blanc , qui gardait des souvenirs plus mitigés d' Hatem Ben Arfa , remontant à l'équipe de France.
A l'époque, Ben Arfa avait notamment eu des gestes d'agacement après avoir été remplacé par Blanc, injustement à ses yeux. Mais ça, c'était avant que HBA ne s'assagisse, sous la pression du temps qui passe et grâce à l'OGC Nice, où ce grand affectif a trouvé un entraîneur très à l'écoute, Claude Puel , depuis parti à Southampton.
- "Identité" et "spectacle" -
Plus mûr, plus collectif aussi que lorsqu'il cherchait absolument à faire la différence seul, l'ancien Marseillais réalisera à Paris l'un de ses objectifs: disputer la Ligue des champions, que le PSG rêve de gagner. A charge pour lui aussi de doter le club d'une "identité de jeu tournée vers le spectacle", comme l'a confié le président Nasser Al-Khelaifi à la signature de son nouvel atout offensif.
Ce dernier devrait aussi trouver en Unai Emery, qui l'a appelé pour le convaincre de rejoindre Paris plutôt que son ancien club de Séville selon le quotidien L'Equipe, un entraîneur attentif et très proche de ses joueurs.
"Il nous donne vraiment confiance en nous-même, il ne nous casse jamais", disait du technicien catalan le défenseur français de Séville Timothée Kolodziejczak. "Quand l'équipe va un peu moins bien, il prend tout sur lui et protège complètement son groupe. Il a toujours été positif, et du coup forcément, tu as envie de lui rendre sur le terrain." Et si c'est Ben Arfa qui est sur le terrain, ce rendu peut être sacrément spectaculaire.