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Zinédine Zidane fait front: combatif, l'entraîneur du Real Madrid a reconnu vendredi qu'il jouait sa saison mardi prochain en quart retour de Ligue des champions contre Wolfsburg, vainqueur surprise à l'aller (2-0), mais "ZZ" a assuré aimer "quand les choses deviennent difficiles".
Regard franc, mots bien pesés, ton convaincu... En conférence de presse au centre d'entraînement du club, le technicien français n'a pas éludé ses responsabilités dans l'échec du match aller mercredi soir à Wolfsburg. Il a néanmoins dit vouloir rester "positif".
"Mardi, nous jouons notre saison mais nous le savons clairement", a reconnu Zidane.
Impossible pour "Zizou" d'imaginer une élimination précoce en quarts alors que le Real a atteint le dernier carré de sa compétition fétiche à chaque fois depuis 2011.
Et pas question de s'attarder sur son avenir personnel alors que le club dix fois sacré en C1 risque d'achever la saison sans titre majeur pour la deuxième année d'affilée.
"Mon poste, je le joue tout le temps. Quand je me suis mis dans cette situation, je connaissais les règles", a lancé l'ancien Ballon d'Or.
- Union sacrée -
"Ce qui m'anime, c'est ce que je fais au quotidien, comment je fais pour m'améliorer, pour que l'équipe s'améliore. Pour le reste, si je perd deux matches, une compétition, je sais que je peux partir, qu'on peut me changer, oui, ça fait partie du truc. Mais je n'en suis pas là, je suis en pleine saison, je suis en plein dans mes objectifs", a-t-il asséné.
Son défi du moment, c'est la remobilisation de son équipe, méconnaissable entre la victoire de prestige dans le clasico le week-end dernier face au FC Barcelone (2-1) et la défaite piteuse en Allemagne quatre jours plus tard.
Désireux d'instaurer une union sacrée en vue de la nécessaire "remontada" ("remontée") mardi prochain, l'ancien meneur de jeu de l'équipe de France a tout fait pour protéger ses joueurs.
A chaud mercredi, il avait pointé un manque d'"intensité". Il est revenu sur ses propos. "Peut-être que finalement je me suis trompé", a souligné le Français, mettant en avant les kilomètres avalés par ses joueurs sur le terrain.
"Nous savons que nous avons échoué, voilà, mais il faut arrêter tous ces commentaires. Je préfère retenir ce que nous faisions dernièrement, cela ne s'efface pas en un seul match. La victoire à Barcelone ne m'est pas montée à la tête, et de même, je ne vais pas devenir fou quand arrive ce qui est arrivé. Je reste concentré sur mon travail et les joueurs aussi."
- 'J'assume ma responsabilité' -
Quant au cas du latéral droit Danilo, très en difficulté mercredi face au virevoltant Julian Draxler, "Zizou" a pris sa défense et justifié la décision de le titulariser à la place de Dani Carvajal, réputé plus fiable défensivement.
"J'assume ma responsabilité", a tranché Zidane. "Nous avons tous mal fait les choses, pas seulement Danilo. C'est facile de signaler untel ou untel, c'est la facilité."
Contre Eibar samedi en Liga (14h00 GMT), l'entraîneur français devrait faire tourner son équipe en vue du choc de mardi, avec les absences de Karim Benzema (contusion au genou), Raphaël Varane (convalescents), Sergio Ramos (suspendu), Luka Modric et Keylor Navas (ménagés).
Mais la victoire contre le modeste club basque est impérative pour reconquérir les coeurs avant la rencontre la plus cruciale de la jeune carrière d'entraîneur de "ZZ", nommé début janvier.
"C'est un match important et le public aime ça. Moi, j'aime quand les choses deviennent difficiles et je crois que le public aussi", a prévenu Zidane.
"Il reste un second match à jouer et j'aime l'idée de jouer un match avec un peu de complication", a-t-il ajouté, un sourire aux lèvres. Avec, plus que jamais, l'envie d'en découdre.