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Rapide comme l'éclair, dribbleur intenable, passeur décisif lors de la qualification du PSG pour les quarts de finale de Coupe de France aux dépens de Lyon (3-0), Lucas a confirmé qu'il avait pris de l'avance sur Edinson Cavani pour une place de titulaire à une semaine d'affronter Chelsea en C1.
Si Zlatan Ibrahimovic a pu libérer Paris à la 63e minute en trompant de près Anthony Lopes, il le doit au formidable travail de son partenaire brésilien, auteur d'un grand match, et qui a d'abord grillé la politesse à Christophe Jallet, avant de centrer parfaitement au cordeau.
Ainsi mis sur orbite par la fusée Lucas, "Zlatan" pouvait ensuite achever le travail avec un doublé quatre minutes plus tard, après un service d'Aurier, lancé par... Lucas. Le Suédois porte désormais à 27 son total de buts en 32 matches toutes compétitions confondues. Impressionnant, forcément, pour un Paris encore gagnant.
Gagnant, c'est également, en ce début d'année, l'épithète qui s'accole volontiers à Lucas, le Brésilien de 23 ans à ce point talentueux qu'on se demandait si sa capacité à se battre pour passer un vrai cap était toute proportionnelle. Or, en début de saison, l'arrivée d'Angel Di Maria ajoutait une difficulté substantielle à son défi, comme à celui de Javier Pastore , de gagner sa place dans le onze-type.
Alors que l'Argentin, si déterminant la saison passée, peine encore à refaire surface après moult pépins physiques, Lucas a lui au contraire durci son mental, musclé son jeu et surtout profité du courant trop alternatif d' Edinson Cavani .
En deux saisons et demie, l'Uruguayen a souvent été ballotté d'un côté à l'autre de l'attaque, pour faire place à Zlatan Ibrahimovic notamment. Mais jamais sa présence n'avait été autant contestée.
- Humiliations en règle -
Ajouté à sa baisse de régime, il y a eu ce recadrage par Laurent Blanc pour un "problème de comportement" lors du stage de fin décembre à Doha, que le "matador" a mis du temps à digérer en janvier, pendant que Lucas s'empressait de faire son retard à force de sorties convaincantes.
Face à l'OL, avant d'être impliqué sur les deux premiers buts de son équipe, le natif de Sao Paulo a été très souvent celui par lequel le danger s'est produit, avec ses prises de balles en pivot souvent enchaînées par une accélération foudroyante.
Si Jallet a été javellisé par la lessiveuse brésilienne, Morel a lui aussi souvent pris froid au moral, tant il a souffert face à ce vis-à-vis intenable, dont la pleine confiance contrastait indubitablement avec les doutes qui émanaient des crampons de Cavani, notamment sur cette action de la 31e minute où l'Urugayen manquait de peu la cible alors que Lucas l'avait trouvé parfaitement à la passe.
Trois minutes plus tard, après avoir filé dare-dare sous les yeux de Darder et encore humilié Morel, le Brésilien centrait cette fois un peu trop fort vers Cavani et il n'y avait absolument rien de volontaire, juste un trop plein d'envie de bien faire.
Il aurait certainement dû en garder sous la semelle en fin de match (81e), ce qui lui aurait permis de s'appliquer mieux pour reprendre le ballon du 4-0. Au lieu de quoi le poteau l'empêcha de vivre une soirée parfaite.