Chelsea c'est mardi mais avant ce sommet européen tant attendu, il reste encore un match à disputer pour le Paris SG, sans doute avec une équipe mêlant titulaires et "coiffeurs", samedi contre Lille lors la 26e journée de Ligue 1 (17h00).

Depuis près de deux mois et le tirage au sort du 14 décembre, les Parisiens ne pensent qu'à ça, cette double confrontation contre Chelsea en 8e de finale de Ligue des champions (match retour le 9 mars), des retrouvailles après leur qualification la saison dernière au même stade (1-1, 2-2 a.p.).

La tête à l'Europe, certes, mais les pieds bien sur terre: depuis ce tirage au sort, Paris a remporté ses 13 matches, toutes compétitions confondues. Comme quoi la priorité continentale ne passe pas les joutes nationales par pertes et profits, surtout quand elles permettent d'étirer des séries record (34 matches d'affilée sans défaite en championnat, 16 victoires de suite sur tous les tableaux).

Mais l'avance faramineuse en championnat (24 points de plus que le dauphin monégasque) et la répétition rapprochée des matches poussent Laurent Blanc à maintenir sa logique ménageant les organismes.

"On pense à ce match et on fait des rotations depuis un certain temps, on a le tableau du temps de jeu des joueurs, on essaie d'éviter que les joueurs soient trop exposés aux blessures", a souligné l'entraîneur.

- Souvenir de Caen -

Alors quelle équipe samedi ? Le technicien a soufflé le chaud et le froid. D'un côté, "si on ne les fait pas jouer, au moins, on ne prend pas de risque de les blesser". De l'autre, "enchaîner les matches n'est pas une mauvaise préparation, au contraire"...

Il a en tout cas pris une décision radicale, en laissant au repos ce week-end quatre cadres: les défenseurs Thiago Silva et Maxwell, le milieu Thiago Motta et l'attaquant Zlatan Ibrahimovic .

Le souvenir du match contre Caen la saison dernière reste cuisant, avec son avalanche de blessures avant d'accueillir Chelsea déjà, mais "ça n'a pas empêché que trois jours après, on a marché sur les pieds de Chelsea, on a fait un très beau match", a rappelé Blanc.

On s'oriente vers une équipe mixte, si l'on en croit cet indice: "Demain des joueurs seront préservés, mais il y aura des joueurs titulaires qui joueront mardi".

Il y a l'embarras du choix. Javier Pastore , victime d'une incroyable série de pépins physiques divers (mollet, conjonctivite etc.) mais qui "s'est entraîné normalement ces derniers jours" dixit Blanc, devrait retrouver le terrain afin de pouvoir proposer une solution mardi, vraisemblablement en sortant du banc.

Marco Verratti , victime d'un début de pubalgie, devrait être apte samedi. Mais sera-t-il dans la composition du onze mardi ?

- Lucas vs Cavani -

"Je la connais dans son ensemble, a reconnu Blanc. Je souhaite qu'il n'y ait aucun point négatif demain (samedi) pour qu'on puisse choisir avec tout l'effectif à ma disposition, sachant que des joueurs reviennent de blessure et ne sont pas forcément à 100%. Contre Chelsea, il faudra être à 100%, notamment au niveau physique."

Le match contre Lille dégagera aussi une tendance sur le troisième larron de l'attaque-type alignée mardi aux côtés des intouchables Zlatan Ibrahimovic et Angel Di Maria: entre Edinson Cavani et Lucas, celui qui sera titularisé samedi a plutôt du mourron à se faire en vue de mardi. A moins de les faire jouer tous les deux et de descendre Di Maria dans l'entrejeu.

La dynamique du moment, dans l'optique du match de C1, privilégie Lucas, flamboyant contre Lyon mercredi, et qui semble avoir pris le pas sur son concurrent en 2016. Cavani peut, lui, arguer de son expérience en Ligue des champions (16 buts en 32 matches au total) et des grands matches - c'est d'ailleurs lui qui avait égalisé contre Chelsea à l'aller (1-1).

Et Lille? L'équipe de Frédéric Antonetti est empêtrée à la 15e place, à quatre points de la zone de relégation. Et si le Losc reste sur quatre matches sans défaite toutes compétitions confondues, il est privé sur suspension de sa pépite Sofiane Boufal, son meilleur buteur en L1 (6 réalisations).