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Serge Aurier embarrasse à nouveau le PSG hors des terrains: le défenseur s'apprête à passer la soirée et la nuit en garde à vue selon une source proche de l'enquête après une altercation avec des policiers à Paris lundi matin, trois mois et demi après ses insultes envers l'entraîneur Laurent Blanc et certains coéquipiers sur Periscope.
L'international ivoirien a été interpellé après une sortie de boîte de nuit "un peu agitée" et une "altercation avec la BAC (brigade anti-criminalité) de nuit", selon une source policière.
Aurier "aurait insulté et donné un coup à un policier", selon une autre source policière. Il a porté "un coup de coude au thorax" d'un policier, a précisé une source judiciaire à l'AFP. Il est en garde à vue depuis 05h50 au commissariat du VIIIe arrondissement pour "violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique", a ajouté cette source. Une garde à vue qui peut durer jusque 48 heures.
Selon un récit fait à l'AFP par une source proche de l'enquête, Aurier a fait l'objet d'un contrôle alors qu'il se trouvait dans un Porsche Cayenne qui gênait la circulation. Il sortait d'une boîte de nuit.
Assis côté passager, il s'est montré "véhément", "assez méprisant", jusqu'à ce qu'un policier lui demande de souffler pour contrôler son taux d'alcoolémie, puis de sortir du véhicule, raconte la même source. C'est là qu'il aurait mis un coup de coude au thorax du policier, toujours selon cette source.
Le Paris SG a confirmé à l'AFP que le joueur était en garde à vue, mais n'a pas souhaité commenter à ce stade.
- Vacances -
Pour le club quadruple champion de France, cette nouvelle affaire est évidemment mauvaise en termes d'image, même si Aurier est actuellement en vacances en cette intersaison.
Reste à savoir comment va réagir le PSG vis-à-vis de son joueur, sous contrat jusqu'en juin 2019, à un mois de la reprise de l'entraînement programmée le 4 juillet.
Titulaire au poste de latéral droit, Aurier vaut 20 à 25 millions d'euros. C'est la raison pour laquelle les dirigeants parisiens ne l'ont pas licencié dans l'affaire Periscope du 14 février, retentissant scandale très pénible à gérer pour la direction du PSG.
L'Ivoirien avait dérapé au cours d'un question-réponse avec des internautes, filmé en direct sur le réseau social Periscope.
Alors que le 8e de finale aller de la Ligue des champions face à Chelsea se profilait trois jours plus tard, le joueur de 23 ans avait qualifié Laurent Blanc de "fiotte" et égratigné d'autres coéquipiers, comme Zlatan Ibrahimovic ("Une gentille bête"), Angel Di Maria ("guignol") ou le gardien Salvatore Sirigu ("Il est +guez+", c'est-à-dire cramé, nul).
- Ardoise effacée -
Ses propos injurieux avaient déclenché une tempête médiatique, ébranlé le PSG et relancé au passage le débat sur le comportement des footballeurs hors du terrain.
Contenant sa colère, Blanc avait avoué avoir "très mal pris" cette séquence "pitoyable".
Après avoir reconnu avoir fait "une grosse connerie", Aurier avait écopé d'une sanction légère avec une mise à pied jusqu'au 20 mars, soit cinq semaines depuis les faits.
Il avait finalement fait son retour le 7 avril, titularisé à la surprise générale lors du crucial quart de finale aller de C1 face à Manchester City (2-2), alors qu'il manquait de compétition. Il avait provoqué l'égalisation adverse (2-2), était sorti sous les sifflets du Parc des Princes et Blanc avait été critiqué pour avoir si vite effacé l'ardoise et relancé si tôt l'Ivoirien.
D'autant que ce n'était pas la première fois qu'Aurier s'illustrait ainsi.
En mars 2015, forfait pour autre match de Ligue des champions à Chelsea, l'Ivoirien avait diffusé sur sa page Facebook une vidéo où on le voyait hurler devant sa télévision après l'exploit de ses coéquipiers: "Ici c'est Paname, arbitre sale fils de pute!". Il avait écopé de trois matchs de suspension de la part de l'UEFA.