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Depuis deux ans, les mois de janvier se répètent dans un même climat de légère tension autour d' Edinson Cavani au PSG : après l'épisode de son retour tardif d'Amérique du Sud, durant la trêve de janvier 2015, voilà que son entraîneur Laurent Blanc déplore un "problème de comportement".
L'an passé, l'Uruguayen fut suspendu deux matches par le club, à l'instar d' Ezequiel Lavezzi , pareillement fautif. Cette fois, c'est le départ en vacances plus tôt que les autres d'"El Matador" qui n'a pas plu aux cadres et qui a fait l'objet d'une réunion lors du récent stage d'hiver de Doha.
Information révélée par L'Equipe mardi et sur laquelle Blanc a volontiers communiqué devant la presse, sans entrer dans les détails: "Il y a bien eu une réunion à Doha et on était six à y participer. On en fait régulièrement pour aborder diverses choses, évoquer certains sujets... On a parlé de Cavani, mais il n'était pas le sujet principal. Cavani n'est pas un problème. Mais il y avait une situation à juger, un problème de comportement".
Le quotidien sportif évoque un tour de table à la fin du stage au Qatar, le 30 décembre en présence de Laurent Blanc et de quatre cadres de son équipe: Zlatan Ibrahimovic , Thiago Silva, Thiago Motta et Blaise Matuidi . Seule rectification apposée par le technicien cévenol: il y avait une sixième personne, membre de l'encadrement.
La raison du mécontentement des joueurs ? "L'Uruguayen, touché à un mollet, était parti en vacances deux jours avant tout le monde, laissé libre par le club de partir à sa guise. Certains y ont vu un manque de sens collectif de la part du +Matador+", avance L'Equipe.
- Manque d'esprit collectif -
Dans le tableau idyllique que constitue le parcours du PSG cette saison, hormis la tentative d'Adrien Rabiot de réclamer un départ au mercato, cet épisode fait office de premier couac en interne pour Blanc dans son travail de management. Peut-il prendre plus d'ampleur, alors que le mal-être de Cavani est susceptible de grandir dans une équipe où il se sent pointé du doigt ?
"Cela pourrait poser problème", a convenu l'entraîneur parisien. "Mais il faut se demander si tout cela est justifié", a-t-il embrayé. Pourtant, l'affaire ne semble pas relever d'un quelconque écart de conduite mais plutôt d'un manque d'esprit collectif, souligné par des joueurs qui ont peut-être aussi peu goûté de voir leur camarade bénéficier d'un traitement de faveur.
"On a discuté de Cavani pour un problème précis, comme d'autres fois on a parlé d'autres joueurs", a juste ajouté le Cévenol, soucieux de dédramatiser la situation, sans préciser si son attaquant avait été ou serait sanctionné en interne.
- Etats d'âme -
Toujours est-il que s'il n'a de cesse de réitérer sa "grande confiance" en Cavani, de dire son "admiration" pour un joueur dont les efforts ne sont pas rares sur un terrain et dont le rendement est tout de même élevé (69 buts en 116 matches toutes compétitions confondues depuis son arrivée en 2013), gérer ses états d'âmes récurrents revient à voir ressurgir dans sa chaussure un gravillon dont il pensait s'être débarrassé.
Les demandes répétées mais non satisfaites de Cavani de jouer dans l'axe, où Ibrahimovic règne encore, constituent la base de sa frustration de joueur depuis deux saisons et demie. Mais Blanc n'est pas disposé à changer: "Il faut privilégier le collectif. Quand tu as 25 joueurs, il faut essayer de concerner et satisfaire le plus possible, quitte à ne pas en contenter un, deux ou trois. A l'inverse, si on contente un, deux ou trois joueurs et que vingt-cinq ne sont pas contents, là on peut avoir de gros problèmes".
Un "problème de comportement" valant toujours mieux que de "gros problèmes", Cavani, qui n'a pas joué une seule minute depuis le Qatar, fera-t-il sa première apparition en 2016, mercredi en Coupe de la Ligue face à Lyon ?