Happy Birthday : |
En annonçant lundi une "semaine décisive" concernant l'avenir de Laurent Blanc au Paris SG, son agent Jean-Pierre Bernès a confirmé que l'entraîneur était toujours plus proche d'un départ du club de la capitale, qui pourrait enrôler l'entraîneur du Séville FC Unai Emery pour le remplacer.
"On est en train de discuter, je pense que cette semaine sera décisive, a déclaré l'agent star sur la radio Europe 1. Ca se passe dans un excellent climat des deux côtés, après, il faut respecter les contrats, il y a des lois, des règlements, on ne fait pas n'importe quoi n'importe comment."
Une déclaration qui intervient une semaine après qu'Unai Emery, triple vainqueur de la "petite" coupe d'Europe, l'Europa League (2014, 2015, 2016), avec le FC Séville, n'annonce à son club qu'il avait l'"intention de rompre unilatéralement son contrat". Un signal clair. Et comme il avait annoncé par le même canal, quelques jours plus tôt, qu'il existait "une offre mise sur la table par le PSG" le concernant, le rapprochement est vite fait.
Pourquoi le PSG veut-il se séparer de Laurent Blanc ? Avec lui, le club parisien a remporté deux quadruplés nationaux consécutifs (Championnat, Coupe de France, Coupe de la Ligue, Trophée des champions) et en tout 11 titres en trois saisons. Mais il a aussi plafonné en Ligue des champions, où le Cévenol, champion de France également avec Bordeaux (2009), n'a jamais su l'entraîner plus loin que les quarts de finale.
- Plafond -
La dernière édition fut particulièrement cinglante pour le PSG, battu par un autre nouveau riche ambitieux, Manchester City, après un coup de poker tactique de l'ancien sélectionneur des Bleus (2010-12) qui s'est transformé en fiasco. Cependant, la direction du club l'avait prolongé de deux saisons en février, ce qui pourrait coûter cher en indemnités de licenciement (20 millions selon les estimations de la presse).
Le PSG, libéré des contraintes du fair-play financiers, peut se permettre de payer cette obole. Il serait par ailleurs sur le point de lancer son mercato en attirant un jeune meneur de jeu argentin, Giovanni Lo Celso (20 ans), aperçu dimanche à Roissy par le quotidien Le Parisien. Selon le quotidien L'Equipe, il en coûterait une dizaine de millions d'euros au PSG, sachant que le joueur ne devrait pas porter le maillot parisien avant janvier 2017.
L'offre formulée à Unai Emery serait quant à elle du genre "impossible à refuser", selon les médias espagnols. Preuve que le club a très, très envie de progresser au niveau européen, puisqu'Emery a surtour réussi à ce niveau depuis trois saisons avec Séville.
- Gérer les stars -
Ce serait toutefois réducteur de limiter son bilan à ces trois Europa League. Emery, 44 ans, n'a certes pas le charisme de Jürgen Klopp, l'expérience de Carlo Ancelotti , le palmarès de Pep Guardiola. Mais le longiligne Basque, tignasse sombre et regard ardent, est aussi un redoutable meneur d'homme, un tacticien roué et un perfectionniste dans la préparation, grand adepte des préparations vidéos.
Le gros point noir d'Emery est de n'avoir jamais réussi hors d'Espagne, son expérience au Spartak Moscou ayant tourné court -moins de six mois!-, et de n'avoir jamais eu à gérer, à Séville (2013/16), Valence (2008/12), Almeria (2006/08), Lorca Deportiva (2004/06), un vestiaire rempli de stars.
Et en Ligue des champions, les prestations de ses équipes n'ont pas été franchement marquantes, avec notamment une éviction dès la fin de la phase de groupes en 2015 -ce qui a toutefois permis à Séville d'être reversé en Europa League, compétition que le club andalou a remportée.
S'il devait s'engager avec le Paris SG, il aurait, contrairement à Blanc, toute latitude pour se forger l'effectif de son choix, sans les contraintes du fair-play financier. A condition que son cas se règle vite, car les autres puissances européennes n'ont pas attendu pour lancer leurs campagnes de recrutement.