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Le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, la plus haute juridiction sportive, se prononcera jeudi matin au plus tard sur la demande de report de l'élection présidentielle de la Fifa déposée par l'un des cinq candidats, le Prince jordanien Ali, a-t-il annoncé mardi.
Le Prince Ali a fait ce recours, via ses avocats parisiens Mes Szpiner et Semerdjian, après le refus de la Fifa de faire installer des isoloirs transparents lors du vote prévu vendredi, comme il l'avait demandé.
Les avocats du prince Ali demandent que le TAS prenne une "mesure provisionnelle d'urgence" en reportant l'élection, afin d'avoir le temps de statuer sur le fond concernant l'installation des isoloirs transparents.
"La décision sur cette demande de mesure provisionnelle sera prise par le TAS jeudi matin au plus tard", veille de l'élection, a indiqué l'instance dans un communiqué, mardi à la mi-journée.
Quelques heures auparavant, le camp Ali avait annoncé le dépôt de ce recours, motivé par le fait que la "Fifa s'est opposée à (la) demande de procédure accélérée" du prince pour la mise en place d'isoloirs transparents, selon un communiqué des avocats.
Selon eux, la Fifa s'est opposée à la procédure accélérée "afin que ces questions ne puissent être tranchées avant" l'élection.
La demande d'installation d'isoloirs transparents avait fait l'objet d'une première saisine du TAS par le Jordanien lundi.
"Au lieu d'accepter la proposition faite par le prince Ali de mettre à disposition des isoloirs transparents, nous constatons que la Fifa ne formule qu'une simple demande faite aux votants de +laisser (leur téléphone mobile) au moment où ils iront voter+", ont dénoncé les deux avocats dans leur communiqué mardi.
"Cette attitude est incompréhensible, sauf à vouloir s'obstiner à ne pas garantir la transparence des opérations de vote et la sincérité du scrutin", ont-ils estimé.
Les avocats avaient annoncé dès samedi cette demande du prince Ali pour la mise en place d'isoloirs transparents lors de l'élection du président de la Fifa, un scrutin lors duquel les 209 fédérations nationales membres de la Fifa devront désigner le successeur du Suisse Joseph Blatter.
"Seul un isoloir transparent permettrait de prouver que chaque votant vote bien en son âme et conscience et qu'il n'y pas eu de vote forcé, en empêchant les votants de photographier leur bulletin pour prouver qu'ils auraient suivi une éventuelle consigne de vote", avait précisé samedi Me Semerdjian à l'AFP.
Sollicitée par l'AFP pour réagir à cette requête, une porte-parole de la Fifa avait alors répondu: "Les votants pourront avoir avec eux leur téléphone mobile dans la salle du congrès mais devront le laisser au moment où ils iront voter."
Alors que la Fifa est embourbée depuis mai dernier dans un scandale de corruption planétaire, cinq hommes postulent à la succession de Blatter, forcé à la démission en raison des affaires.
Deux sont favoris: l'Italo-Suisse Gianni Infantino, N.2 de l'UEFA, qui représente l'Europe du football, et le cheikh bahreini Salman, le président de la Confédération asiatique (AFC). Trois sont des outsiders: le prince Ali (candidat malheureux face à Blatter en mai lors de la précédente élection), le Français Jérôme Champagne et le Sud-Africain Tokyo Sexwale.