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La Confédération d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf) a décidé de ne rien décider vendredi à Miami, à l'issue d'une réunion pourtant très attendue dans l'optique de l'élection du prochain président de la Fédération internationale de football (Fifa).
A deux semaines de l'élection du successeur de Joseph Blatter, le 26 février à Zurich (Suisse), alors que les autres confédérations ont, plus ou moins clairement, fait part de leurs préférences, la Concacaf n'a toujours pas choisi "son" candidat.
Elle n'a même pas indiqué si elle allait donner des consignes de vote à ses membres, alors qu'elle représente 35 voix sur un total de 209.
"La question ne figurait pas à l'agenda. Nous avons un congrès extraordinaire (à Zurich) la veille de l'élection, quelque chose pourrait se passer à ce moment-là, mais je n'en suis pas sûr", a expliqué à l'AFP Jurgen Mainka, secrétaire général adjoint de la Concacaf.
"Le but de la réunion (de vendredi) était de rassembler les fédérations membres et de discuter des propositions de réforme des statuts de la Concacaf", a-t-il poursuivi.
L'organisation est elle-même au coeur de la crise de la Fifa et a entamé une réforme en profondeur de ses structures, rendue nécessaire par les arrestations de plusieurs de ses anciens dirigeants, dont ses deux derniers présidents Jeffrey Webb et Alfredo Hawit, pour des faits de racket, fraude et blanchiment portant sur des dizaines de millions de dollars pendant plus de 25 ans.
Quatre des cinq candidats à la présidence de la Fifa étaient bien à Miami, où ils ont dévoilé leur programme pour l'avenir de l'instance, en proie à la crise la plus grave de son histoire.
- 'Victime de la Fifa' -
Les deux favoris, l'Italo-Suisse Gianni Infantino (N.2 de l'UEFA et candidat de l'Europe) et le Cheikh bahreïni Salman (soutenu par l'Asie et l'Afrique), se sont exprimés devant les responsables du football américain, tout comme le Français Jérôme Champagne (ancien secrétaire général adjoint de la Fifa) et le prince jordanien Ali (ancien vice-président de la Fifa), mais pas l'homme d'affaire sud-africain Tokyo Sexwale.
Il faudra donc attendre au mieux le 25 février, date de son congrès extraordinaire, pour savoir si la Concacaf endosse une candidature.
Alors qu'elle avait soutenu en bloc Blatter par le passé, elle semble cette fois divisée.
L'Amérique centrale s'est déjà déclarée en faveur d'Infantino, par la voix de l'Union d'Amérique centrale de football (UNCAF), soit sept fédérations (Costa Rica, Salvador, Honduras, Panama, Guatemala, Belize et Nicaragua).
Le président de l'Union caribéenne de football (CFU), Gordon Derrick, a de son côté annoncé qu'"aucune décision n'avait été prise" à son niveau, la CFU représentant 25 voix.
"Nous avons écouté les candidats et nous allons continuer à les écouter, on va discuter ensuite entre nous dans les semaines à venir de l'identité de celui que nous soutiendrons", a-t-il précisé.
Le secrétaire général adjoint de la Concacaf a reconnu à demi-mot que sa confédération ne devrait pas parler d'une même voix.
"Les fédérations sont indépendantes, l'Amérique centrale et les Caraïbes peuvent prendre leur décision", a admis Jurgen Mainka.
Pour emporter l'adhésion de la Concacaf, les candidats se sont employés à rassurer les dirigeants, encore régulièrement montrés du doigt.
"Votre confédération n'est pas la cause des problèmes de la Fifa, mais la victime", a ainsi déclaré le Prince Ali.