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Le contrat de confiance: le PSG a prolongé jeudi le bail de son entraîneur Laurent Blanc pour deux années supplémentaires, jusqu'au 30 juin 2018, avant même qu'il ait atteint le dernier carré de la Ligue des champions.
Loin d'être un premier choix à son arrivée en juin 2013, prolongé de deux ans en 2014, Blanc n'a pas eu besoin cette fois de battre José Mourinho ou de réaliser un quadruplé national historique (qu'il peut d'ailleurs rééditer) pour convaincre le président Nasser Al-Khelaifi. Ni même d'atteindre le dernier carré de la C1, pourtant l'objectif prioritaire (avec un 4e titre en L1) du Qatar, propriétaire du club.
"Il s?agit d?une marque de confiance forte, ainsi que pour mon staff d?ailleurs. Un entraîneur n?est rien sans son staff. Pour nous, continuer l'aventure est une marque de confiance mais aussi une grande responsabilité", s'est félicité Blanc sur le site internet du PSG, au lendemain de la qualification de son équipe pour les quarts de finale de la Coupe de France, aux dépens de Lyon (3-0).
Cette prolongation s'est donc concrétisée bien plus tôt qu'imaginé et constitue une victoire savoureuse pour Laurent Blanc , récompensé par les résultats quasi-parfaits de son équipe, invaincue en France depuis sept mois, par son management à la carte qui ne se contente plus uniquement de ménager les ego et par l'adhésion unanime à sa philosophie de jeu qui fait la part belle au spectacle.
- Respect de tous -
"J'ai toujours eu confiance en Laurent Blanc , jamais je n'ai pensé à engager un autre entraîneur que lui", a assuré Nasser Al-Khelaifi, arguant que le technicien de 50 ans "a obtenu d'excellents résultats depuis son arrivée. Il a remporté huit trophées avec nous".
Si tant est que le président du PSG eut la volonté d'engager un entraîneur de renommée internationale l'été prochain, le fait est qu'aucun n'aurait de toutes façons été disponible.
L'équation était donc simple à résoudre. D'autant plus que Blanc sort renforcé par ses deux saisons et demie à la tête d'une équipe constellée de stars, où ses ajustements, qu'il soient d'ordre tactique ou managérial, ont payé.
En résumé, Blanc a gagné le respect de tous. De ses joueurs qui ne juraient que par son prédécesseur Ancelotti, de ses dirigeants et des supporteurs qui étaient peu à croire que l'ancien entraîneur de Bordeaux deviendrait un homme fort du PSG.
C'est pourtant bien ce qu'est devenu Laurent Blanc , dont la cote a singulièrement grandi ces derniers mois. Paris ne pouvait donc décemment faire durer le suspense, au risque de le laisser répondre à d'autres sirènes.
Le président Al-Khelaifi, qui dit "avoir toujours cru en sa capacité à porter notre équipe plus haut chaque saison", a loué le management de l'ancien champion du monde 1998: "Les joueurs le respectent, il a une relation incroyable avec eux".
- Gages de réussite -
"Ma manière de manager c?est plutôt d?encourager, de redonner confiance", expliquait Blanc lorsque Ibrahimovic traversait une période difficile à l'automne. Une stratégie également payante avec Thiago Silva, Thiago Motta ou Cavani.
Mais le Cévenol a aussi appris à forcer sa nature et afficher son autorité quand cela s'imposait. A l'endroit d' Edinson Cavani au moment des deux dernières trêves hivernales ou de David Luiz, pas plus tard que lundi, au lendemain de l'épisode du remplacement avorté à Marseille qui lui a logiquement déplu.
Blanc, enfin, est aussi sorti grandi d'une défaite, la seule de la saison à ce jour, contre le Real Madrid début novembre (1-0) en C1. Ce soir là, Paris a montré un visage conquérant, malgré la bévue de Kevin Trapp qui a conduit au revers. Mais aux yeux de Nasser Al-Khelaifi, il a gagné la bataille tactique face à Rafael Benitez et donné des gages pour plus de réussite lors des joutes européennes du printemps.
Celles-ci s'approchent à grand pas. A commencer par une "belle" face à Chelsea en 8e de finale aller dès mardi. Cette fois Blanc ne sera pas opposé à Mourinho, mais à Guus Hiddink arrivé au chevet de Blues bien pâles.
Une bête blessée dont Blanc sait qu'il doit évidemment se méfier. Car une élimination précoce ne manquerait pas de soudainement jeter un voile d'incertitude sur son avenir pourtant à peine assuré.