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© AFP/MATTHIEU ALEXANDRE
Layvin Kurzawa, buteur pour le PSG contre le FC Metz au Parc des Princes, le 21 août 2016
"Des fois, on se dit: +putain, j'ai joué avec Zlatan quand même!+" Le latéral du Paris SG Layvin Kurzawa revient dans un entretien accordé à l'AFP sur son début de saison tonitruant, la philosophie de son nouvel entraîneur Unai Emery, et rend hommage au "personnage" Zlatan Ibrahimovic .
QUESTION: Qu'est-ce qui a changé avec l'arrivée d'Unai Emery ?
R: "On fait beaucoup plus de tactique. Tous les jours on en fait, ça nous permet de mieux nous placer sur le terrain, d'être plus en bloc. On va dire qu'on fonctionne mieux sur le terrain que la saison dernière. On essaie de récupérer le ballon le plus haut possible, ça fait partie de cette nouvelle mentalité cette saison. L'année dernière on gardait souvent le ballon, on faisait tourner, et là dès qu'on à l'occasion de vite aller vers l'avant, on le fait."
Q: Quel bilan faites-vous de votre préparation et de votre début de saison, au niveau individuel ?
R: "Individuellement, je pense que j'ai fait une bonne préparation, avec beaucoup d'intensité, à la demande du coach. Et puis il y a aussi le système de jeu qui me convient entièrement. J'ai un jeu assez offensif, le système me permet d'aller beaucoup vers l'avant et d'avoir une sécurité derrière, même si je sais que mon rôle premier c'est d'être défenseur. Aujourd'hui cette façon de jouer me permet d'être aussi devant le but et de pouvoir finir certains occasions."
Q: C'est en entretien individuel que le nouvel entraîneur vous a expliqué ce qu'il attendait de vous? Il a été question d'un recadrage selon la presse dernièrement.
R: "C'est complètement faux. Je n'ai pas rencontré l'entraîneur en entretien individuel. Ce qu'il nous demande, il nous en fait part pendant les réunions, quand il nous parle sur le terrain. On fait beaucoup de vidéos, et le coach appelle les gens par poste, les latéraux, les défenseurs centraux... Quand il fait appel à nous, ça dure peut-être 10, 15 minutes, voire plus, pendant lesquelles il nous dit ce qui est bien ou pas."
Q: Existe-t-il un risque que Paris vive une année de transition avec l'arrivée du nouvel entraîneur Unai Emery ?
R: "On verra. On ne sait pas comment ça va se passer, on n'espère pas, on espère qu'on fera mieux que la saison dernière. Après, on n'est pas devin. Vu la préparation, on s'attend à ce que la saison soit très bonne, mais ce n'est que le début."
Q: Le PSG a aussi perdu Zlatan Ibrahimovic cet été. Quel vide laisse-t-il dans le vestiaire ?
R: "Zlatan, c'est Zlatan, je pense qu'il manque à beaucoup de joueurs, à moi personnellement. Jouer avec un joueur comme ça, l'avoir dans son vestiaire, le côtoyer tous les jours, c'est extraordinaire. C'est un joueur à part. Des fois on se dit: +putain, j'ai joué avec Zlatan quand même!+ C'est un personnage, quelqu'un de charismatique. Quand il te parle, t'es obligé de l'écouter!"
Q: Vous pensez que quelqu'un peut le remplacer dans ce rôle de leader ?
R: "Pour moi il n'y a qu'un Zlatan. Après on a le capitaine, Thiago Silva, qui est aussi un très grand joueur, pour moi le meilleur défenseur du monde, mais Zlatan... On ne peut pas dire que c'est autre chose mais il est grand, il a une voix assez grave, il aime jouer de ça... Pour moi, on ne peux pas remplacer Zlatan à Paris. Mais l'équipe peut faire en sorte de créer quelque chose qu'il n'y avait pas l'année dernière, et se servir de ça pour aller plus loin en Ligue des Champions."
Q: Le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps révèle sa première sélection post-Euro jeudi. Vous êtes candidat ?
R: "Je ne pense pas à ça, pas du tout. A chaque fois que je m'attendais à être appelé, je ne l'ai pas été, donc on verra, moi, comme je l'ai toujours dit, j'essaie de faire mes matches, d'être le meilleur possible sur le terrain. Si je suis appelé, je serai appelé et si je ne le suis pas, je continuerai à essayer d'être le meilleur possible sur le terrain avec le Paris Saint-Germain, pour espérer être appelé dans les sélections suivantes."
Q: Comment avez-vous vécu l'Euro-2016 et le parcours de l'équipe de France ?
R: "On aurait voulu les voir gagner quand même, l'Euro était en France, on arrive en finale contre le Portugal, je pense que tout le monde se disait que la France allait gagner. Après ce n'est pas arrivé, c'est vrai que c'est compliqué pour tous les Français mais il y a la Coupe du Monde dans deux ans et on essaiera, tous les Français, d'aller au bout cette fois-ci."
Propos recueillis par Corentin DAUTREPPE.