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Steve Mandanda dans le rôle de la victime, Zlatan Ibrahimovic dans celui du bourreau: le gardien marseillais, très performant actuellement, espère bien voir s'inverser la distribution habituelle des rôles lors du clasico dimanche, mais l'attaquant parisien se trouve aussi être en grande forme.
Quand ces deux-là se croisent, il se passe souvent quelque chose. A l'aller, au Parc des Princes, ils avaient été les protagonistes du tournant du match, lorsque Mandanda percuta maladroitement Ibrahimovic à l'entrée de la surface. Le géant suédois avait illico remis Paris sur les bons rails en transformant le penalty (1-1).
Trois minutes plus tard, il en marquait un second pour donner l'avantage définitif au PSG, après avoir encore été à l'origine de la faute de main de Rolando. Un penalty qu'il a dû exécuter deux fois, sa première tentative, déjà réussie, n'ayant pas été validée en raison de l'intrusion de joueurs dans la surface avant son tir.
C'est tout à la fois sur ces derniers faits de jeu en date et sur l'historique de leurs face-à-face que Steve Mandanda a une revanche à prendre. Car le bilan penche clairement en faveur de la star suédoise, avec huit buts (dont 4 penalties) inscrits en autant de confrontations toutes compétitions confondues, en désormais trois saisons et demie.
- Un but par match -
S'il veut laisser au Stéphanois Stéphane Ruffier le statut de cible privilégiée de "Zlatan" (14 buts en 12 confrontations toutes compétitions confondues), Mandanda doit donc réduire cette moyenne d'un but encaissé par match. Et pour ce neuvième rendez-vous, le gardien N.2 de l'équipe de France arrive en forme internationale, sur la lancée d'une des meilleures saisons de sa carrière, à 30 ans.
Mandanda "nous a sauvés plein de fois", abonde le milieu de terrain chilien Mauricio Isla, qui range son portier parmi "les meilleurs du monde". Illustration la plus récente de cette affirmation, son match énorme à Caen en Coupe de France il y a un mois, avec au moins trois parades décisives et trois arrêts pendant la séance de tirs au but (0-0, 3-1).
L'entraîneur Michel assure ne "pas connaître beaucoup de capitaines de son niveau. C'est un joueur indiscutable et c'est un exemple". Alors que l'OM peine à retrouver l'allant offensif qui fut le sien la saison passée sous les ordres de Marcelo Bielsa, le technicien espagnol sait qu'il doit pour beaucoup à Mandanda la solidité défensive de son équipe.
Mais face à son gardien se profile celui qui est redevenu cette saison la terreur des surfaces en Ligue 1, en la personne d'Ibrahimovic.
- 'Ibra-dominant' -
La star du PSG l'assure, il n'a jamais "joué un meilleur football" durant sa carrière qu'actuellement. La fanfaronnade, caractéristique des sorties dont il se délecte, flirterait avec l'esbroufe si seulement elle ne se traduisait pas par des chiffres étourdissants (20 buts, 7 passes décisives en 19 matches de L1).
Une chose est certaine, à 34 ans, "Ibra" est redevenu l'attaquant ultra-dominant du foot français qu'il fut lors de ses deux premières saisons, dans le sillage d'un PSG qui n'a jamais été aussi fort.
A tel point qu'une grande question agite la sphère parisienne: "Zlatan", en fin de contrat en juin, prolongera-t-il avec le club de la capitale ?
Le microcosme de l'OM, lui, a été bien soulagé d'apprendre, au début du mercato d'hiver, que Mandanda irait jusqu'à la fin de son contrat, en juin. Après quoi le capitaine pourrait partir, après neuf ans de garde dans la cage olympienne.
Et comme le Suédois pourrait décider de s'en aller aussi, dimanche le public français verra peut-être le dernier duel "Mandanda-Ibra" d'un clasico de L1.