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Annoncé sur le départ après une réunion de crise à Zurich chez Margarita Louis-Dreyfus, propriétaire de Marseille, Michel est toujours entraîneur, mais sa situation paraît intenable et les appels du pied des candidats à sa succession se multiplient.
Déroute dimanche à Bastia (2?1), départ en catimini du stade de Furiani pour le président Vincent Labrune et l'entraîneur, jet privé destination Zurich pour répondre à une convocation de Margarita Louis-Dreyfus, accueil des supporters et escorte policière des joueurs au retour à Marseille: tous les ingrédients semblaient réunis pour aboutir à un grand coup de balai donné par l'actionnaire majoritaire de l'OM.
Sauf que, mardi matin, à 11H00 exactement, Michel était fidèle au poste pour la reprise de l'entraînement à la Commanderie. Si le club évite pudiquement de parler de lui dans le compte-rendu de l'entraînement, la présence de l'Espagnol est annoncée vendredi pour la conférence de presse avant la réception de Bordeaux dimanche.
L'entraînement s'est déroulé dans un centre Robert Louis-Dreyfus sous surveillance de la police, pour éviter aux joueurs marseillais un éventuel mouvement de colère des supporters.
Après la réunion de Zurich, Margarita Louis-Dreyfus a donc décidé de conserver Michel, mais aussi Vincent Labrune, les deux protagonistes du fiasco sportif aux yeux des fans marseillais.
- Désaveu pour Labrune ? -
Le fait que le départ du président de l'OM Vincent Labrune, qui jusqu'à présent paraissait inamovible, soit désormais évoqué en même temps que celui de Michel ressemble à "un désaveu" pour lui, explique une source proche du club.
La direction de l'OM ne peut-elle pas se séparer de l'ancien joueur du Real Madrid car ses indemnités seraient trop élevées ? La presse parle d'une somme avoisinant les 2 millions d'euros.
Et pendant que MLD prend le temps de la réflexion, des entraîneurs en mal de banc -Hubert Fournier débarqué de Lyon l'hiver dernier, le Serbe Dragan Stojkovic sans club- ont déjà fait des appels d'offre.
Les supporters, eux, se disent lassés par la chute de leur équipe, qui fut championne d'automne la saison dernière sous la direction de Marcelo Bielsa, l'idole regrettée du Vélodrome. Après les incidents lors de l'humiliation face à Rennes au Vélodrome (2?5), où certains ont tenté d'entrer sur la pelouse, avant de s'en prendre au bus des joueurs à la sortie du stade, Rachid Zéroual, patron des Winners du Virage sud, lance un appel.
"C'est à Jean-Claude Gaudin de remettre de l'ordre. C'est lui qui a vendu l'OM à Louis-Dreyfus pour 1 franc symbolique (le maire Jean-Claude Gaudin avait pris les rênes du club après la faillite de Bernard Tapie en 1995 et la relégation en 2e division, ndlr). Il est l'ultime recours pour remettre de l'ordre", estime M. Zéroual.
- La bouée Coupe de France -
"Nous avons supporté l'insupportable. Nous avons donné notre avis à plusieurs reprises sans que cela ne change quoi que ce soit. C'est pourquoi je demande à celui qui est le supporter numéro 1 de l'OM, à savoir le maire, de prendre ses responsabilité", poursuit-il.
Une partie du scénario de Zurich était préméditée. Le jet pour Zurich était réservé depuis le samedi, veille du match à Bastia. Mais si c'est pour maintenir le statu quo, pourquoi Margarita Louis-Dreyfus a-t-elle diligenté ce conclave ?
Dans les colonnes de La Provence, Bernard Tapie, le président qui a propulsé l'OM sur le toit de l'Europe en 1993, a sa petite idée. "Si elle a convoqué Labrune, Michel et tout le staff, c'est pour abattre une dernière carte. Leur mettre un ultime coup de pression afin de les remobiliser".
L'homme d'affaires pense que MLD "leur a donné la possibilité de jouer leur va-tout jusqu'à la demi-finale de Coupe de France" à Montbéliard face à Sochaux (L2), le 20 avril.
Dans ce contexte, le prochain match au Vélodrome, dimanche face à Bordeaux en L1, s'annonce explosif. L'OM n'a plus gagné dans son jardin en L1 depuis le 13 septembre 2015.