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Dans un OM en vente et en pleine tourmente, la première tête est tombée: celle de Michel. L'entraîneur espagnol a été officiellement démis de ses fonctions mardi et remplacé par un binôme Franck Passi- Basile Boli .
Comme Marseille ne fait jamais rien comme les autres, ce changement d'entraîneur intervient alors que le club phocéen se rend mercredi à Sochaux (L2) en demi-finale de Coupe de France pour tenter de sauver une saison catastrophique. L'OM n'est qu'à six unités de la zone de relégation...
"Compte tenu du comportement de Michel, notamment durant ces 3 dernières semaines, la SASP Olympique de Marseille l'a suspendu avec effet immédiat et convoqué à un entretien préalable", écrit lapidairement le club dans un communiqué publié peu avant 11h00 sur son site.
A 11h30, Michel quittait la Commanderie seul au volant de sa berline allemande noire.
Au volant de Marseille, il y aura désormais Franck Passi, le même qui avait fait la jointure entre Marcelo Bielsa et Michel. L'ancien joueur du Real Madrid avait remplacé le technicien argentin après son départ surprise au soir de la 1re journée de Ligue 1.
- Boli, co-pilote -
Passi aura pour co-pilote Basile Boli , nommé "coordinateur sportif", précise l'OM. L'ancien joueur et ambassadeur du club, qui avait participé à l'épopée européenne victorieuse de 1993, n'avait pas ménagé Michel il y a quelques jours, se disant "surpris par ses choix" après un nul contre Bordeaux (0-0).
Les deux hommes devront en premier lieu tenter de sauver la place en L1 du club, mis en vente officiellement mercredi dernier par sa propriétaire. Défait à Monaco dimanche (1-2), Marseille, 15e du classement, n'a plus gagné en Ligue 1 depuis deux mois et demi, et ne compte que 6 points d'avance sur le premier relégable à 4 journées de la fin du championnat.
A la Commanderie mardi matin, la quinzaine de journalistes venus sous le soleil pour le programme médiatique classique d'avant-match ont dû revoir leur emploi du temps. Et des collègues ont vite rejoint leurs rangs, attirés par le nouvel épisode de cette saison mouvementée. La séance d'entraînement qui devait être ouverte aux médias à partir de 10H30 s'est finalement déroulée à huis clos, "compte tenu des circonstances", a précisé le club.
Les conférences de presse d'un joueur et du nouvel entraîneur Franck Passi ont été reculées.
Avec aucune victoire au Vélodrome en Ligue 1 depuis le 13 septembre, le départ de Michel "était dans l'air du temps depuis un moment, je ne vais pas dire que j'étais surpris", a dit Passi. Il a revanche refusé de commenter la mise à l'écart de l'Espagnol.
Romain Alessandrini n'a pas non plus accablé le coach. "Michel a fait son boulot, nous peut-être un peu moins", a-t-il dit.
- Direction déchirée -
Sur fond de fronde des supporters, qui réclament des changements à cor et à cri, et notamment le départ de la propriétaire et du président du club Vincent Labrune, Margarita Louis-Dreyfus avait maintenu sa confiance au technicien espagnol lors d'une réunion à Zürich après une piteuse défaite à Bastia (1-2) le 3 avril.
Officiellement mis en vente mercredi dernier, le club le plus populaire de France, seul vainqueur hexagonal de la C1, n'apparaît plus très "bankable" pour l'instant, dévalué par les luttes intestines et la chute au classement.
Dans ce contexte plombé, le triumvirat président-propriétaire-entraîneur était apparu ces derniers jours bien déchiré: le président Vincent Labrune n'avait pas réussi dans un premier temps à obtenir la tête du coach espagnol, et avait appris par un communiqué de la propriétaire Margarita Louis-Dreyfus la vente prochaine du club.
Mardi midi, il déjeunait en terrasse au soleil dans le centre de Paris avec le directeur général Luc Laboz. Interrogé par l'AFP, il n'a pas souhaité faire de commentaire sur la situation du club.
Au sujet de Labrune, "MLD" s'est fendue d'un nouveau communiqué, à la même heure, pour démentir "catégoriquement" l'arrivée à son poste de l'homme d'affaires marseillais Xavier Giocanti, annoncée par L'Equipe le matin. Il se passe toujours quelque chose à l'OM.