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© AFP/VALERY HACHE
L'attaquant italien Mario Balotelli
, lors de sa présentation officielle à l'OGC Nice, le 2 septembre 2016
Sera-t-il meilleur sur la piste des boîtes de nuit azuréennes ou les pelouses de L1? "Je préfère ne même pas entendre cette question", tranche Mario Balotelli , l'air mauvais. Car le bad boy le jure: il ne "représente pas un risque" pour l'OGC Nice, qui a réussi un gros coup médiatique en le recrutant.
L'attaquant italien a donné vendredi sa première conférence de presse, au lendemain de son premier entraînement avec son nouveau club.
Génie précoce qui s'est ensuite égaré en multipliant les frasques, Balotelli est LA nouvelle star de la Ligue 1, orpheline d'un autre gros égo, le Suédois Zlatan Ibrahimovic , parti du PSG pour Manchester United.
Ce statut a donc déplacé en masse les journalistes, notamment italiens, pour cette conférence de presse inaugurale. Balotelli, le nouveau Zlatan de la France du foot? "Je joue à Nice, il jouait au PSG", objecte laconiquement l'Italien dans sa langue natale.
Lui et Ibra partagent plus qu'un statut: ils ont le même agent, Mino Raiola, nouvel homme fort du foot européen qui compte aussi dans son écurie le joueur le plus cher de l'histoire, Paul Pogba . Raiola est d'ailleurs venu à Nice pour assister aux premiers pas de "Super Mario".
Mais entre Zlatan et Balotelli, une différence de taille: loué pour son professionnalisme à défaut de sa modestie, le premier reste l'un des meilleurs attaquants d'Europe à 35 ans, tandis que de gros doutes planent sur la suite de la carrière du second, qui n'a pourtant que 26 ans.
- 'Lui laisser du temps' -
Il sort de deux saisons catastrophiques à Liverpool puis à l'AC Milan auquel le club anglais l'avait prêté (7 buts en 51 matches). Et sa réputation hors du terrain, entre frasques et sortie nocturnes, n'incite guère à l'optimisme.
"Je ne représente pas un risque. J'ai eu des problèmes physiques, mais un risque? Non!", assène le joueur, victime d'une pubalgie la saison passée.
© AFP/VALERY HACHE
Le néo-Niçois Mario Balotelli
à l'entraînement avec son nouveau club, le 1er septembre 2016 à Nice
Risque: le mot a été lâché par le président niçois lui-même peu auparavant, ce qui a fait tiquer l'Italien. "On sait le risque qu'on prend, mais moi je le prends avec plaisir", a fait valoir Jean-Pierre Rivère, dont le club a aidé la saison passée un autre joueur sulfureux, Hatem Ben Arfa , à se relancer avant de le voir filer au PSG.
"Il faut laisser du temps à Mario, il ne faut pas attendre tout tout de suite", poursuit le président niçois.
"La carrière qui a été la mienne, c'est différent de ce qui est écrit dans la presse", plaide le joueur de sa voix grave, petite croix à l'oreille et polo de l'OGC Nice sur le dos.
Fugacement, un sourire vient illuminer son visage surmonté d'une crête de cheveux plutôt sage comparée à ses excentricités passées. Mais globalement, le joueur d'origine ghanéenne garde l'air fermé et méfiant de celui qui se sait attendu.
- 'Bonne volonté' -
Il le jure: son choix de venir à Nice dans les dernières heures du mercato, pour une durée d'un an, selon son agent Mino Raiola, et un montant qui n'a pas été précisé, était "uniquement sportif, footballistique".
"Ma priorité, c'était de jouer. D'autres clubs plus titrés m'ont appelé, mais le projet me plaît et l'entraîneur croit en moi", développe celui qui n'a pas été retenu en équipe d'Italie pour disputer l'Euro en juin.
Raiola, lui, croit mordicus à la rédemption: "Nice, ce n'est pas la dernière planche de salut. Je ne crois pas à ce scénario catastrophe".
"Dans sa vie, beaucoup de choses ont souvent influencé ses choix. Comme c'est le cas depuis un an et demi, j'espère qu'ils ne resteront dictés que par le sportif", poursuit l'agent, qui a été au coeur de transactions portant sur plus de 300 millions d'euros durant le mercato estival.
Selon Raiola et Balotelli, la présence du nouvel entraîneur, Lucien Favre, remplaçant de Claude Puel , a été déterminante dans le choix de venir à Nice.
"Mario a d'énormes qualités. Mais c'est un travail de longue haleine. Tout dépendra de sa bonne volonté. Le reste, au niveau technique, je ne me fais pas beaucoup de souci", reconnaît le technicien suisse.
Le prochain match de Nice, le 11 septembre pour la 4e journée de L1, sera une énorme affiche puisque le club recevra l'Olympique de Marseille. Avec sa nouvelle star ? L'Italien l'espère: "Je me suis entraîné. Je suis bien. Le 11, j'aurai envie de jouer et de marquer mais ce sera à l?entraîneur de choisir".