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Guangzhou Evergrande, avec la conquête de sa seconde Ligue des Champions d'Asie en trois ans, se rend au Mondial des clubs, avec ses Brésiliens Luiz Felipe Scolari sur le banc et Robinho sur le terrain, pour affronter le représentant de l'Amérique en quarts de finale de la compétition, dimanche à Osaka.
Le vainqueur de ce duel contre les Mexicains de Club America ira affronter Barcelone, qui fait figure de grand favori, avec Messi, Suarez et peut-être Neymar s'il se rétablit de sa blessure (adducteurs), pour une place en finale jeudi à Yokohama.
"Les gagnants sont ceux qui n'abandonnent jamais", a déclaré Scolari, après avoir conquis le trophée continental avec le club chinois en novembre.
"Mon prochain objectif est le Mondial des clubs. Pourquoi pas? J'ai une grande équipe, un grand club et de grands joueurs. Nous pouvons réaliser ce rêve", a ajouté celui qui a remporté avec la Seleçao le Mondial-2002 à Yokohama.
Un peu plus d'un an après le fiasco du Mondial-2014, et sa cuisante défaite à la tête du Brésil en demi-finales contre l'Allemagne (1-7), le célèbre entraîneur à la moustache a bien rebondi en Chine, après un bref intermède à Gremio.
L'ancien coach du Portugal et de Chelsea a su amener une touche technique latine combinée à une rigueur quasi-militaire à son équipe de Guangzhou Evergrande, invaincue depuis son arrivée en juin dernier et qui a décroché son cinquième championnat d'affilée en octobre.
- Accent brésilien -
Pour attaquer la compétition en terre japonaise, le club détenu à 60% par le promoteur immobilier Evergrande et 40% par le géant du commerce en ligne Alibaba, a progressivement abandonné son accent italien au profit du brésilien.
Car avant Scolari, le champion du monde 2006 avec l'Italie Marcelo Lippi a remporté aussi le titre continentale asiatique en 2013, tandis que son compatriote Fabio Cannavaro a dirigé l'équipe six mois.
Les joueurs transalpins Alessandro Diamanti et Alberto Gilardino , qui ont également évolué à Guangzhou, ont laissé la place aux brésiliens Paulinho, en provenance de Tottenham pour 15 millions d'euros, et Robinho, prêté par Santos.
Les attaquants Ricardo Goulart et Elkeson complètent un quatuor brésilien de qualité, capable de créer beaucoup de différences.
"Nous avons plus d'équilibre entre l'attaque et la défense. Nous restons une équipe très offensive mais notre défense est devenue plus solide. Nous avons atteint un autre niveau", a indiqué le milieu Huang Bowen dans un entretien à la Fifa.
- Grandes ambitions -
Avec un salaire de cinq millions de dollars par an, Scolari est bien récompensé de son travail dans le club de la ville de Canton, dynamique métropole de 8,5 millions d'habitant, tout proche de Hong Kong et de Macao.
Longtemps frappé par les scandales et la corruption, le football chinois a connu ces dernières années un afflux d'argent permettant le recrutement d'entraîneurs et joueurs étrangers de renom, à l'image d'un autre ancien sélectionneur brésilien Mano Menezes arrivé ce week-end à la tête de Shandong Luneng, assorti d'un salaire annuel d'environ six millions d'euros.
Ces arrivées clinquantes symbolisent la révolution qu'est en train d'opérer le football en Chine, un pays plus connu pour regarder massivement les championnats européens à la télévision plutôt que pour sa pratique du sport-roi.
Sous le président Xi Jinping, fan de football, la Chine ambitionne d'accueillir et même de remporter une Coupe du monde, alors que le football est de plus en plus pratiqué dans les écoles.
"Qui est le président de la Chine? Je le connais bien sûr c'est Xi Jinping", a déclaré Scolari dans un quotidien local.
"Je sais que Xi est un amoureux de football et a déjà fait de gros efforts pour développer ce sport en Chine", a-t-il ajouté.