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Élevé dans la culture du derby contre Saint-Étienne, qu'il retrouve dimanche au stade Geoffroy-Guichard avec Lyon (21H00), Bruno Genesio s'apprête à vivre ce match crucial pour les supporters, pour la première fois en tant qu'entraîneur principal.
. Nouveau poste, nouvelle attitude ?
Entré à l'OL en 1971, Genesio, joueur professionnel du club entre 1985 et 1995 en L2 et L1, a vécu de nombreux derbies contre Saint-Etienne, mais jamais comme entraîneur. "Je dirai seulement après si c'est différent", a-t-il commenté.
Nommé le 28 décembre en remplacement d'Hubert Fournier, dont il était l'adjoint après avoir été celui de Rémi Garde (2011-2014), il a bien sûr expliqué que c'était "toujours un rendez-vous particulier" et qu'il prévoyait "un match engagé, comme tous les derbies", il a aussi expliqué avoir "envie que cela reste un match de football, une fête".
. Respect de l'adversaire
En tant qu'entraîneur, le Lyonnais a en effet tout intérêt à canaliser ses troupes. "Il faut respecter l'adversaire et rester humble. Je pense qu'il faut rester mesuré aussi bien dans la défaite que dans la victoire", prévient-il.
D'autant que les Stéphanois attendent Lyon de pied ferme, deux mois seulement après leur déroute à l'aller (3-0), avec des tensions en fin de partie et notamment la grave blessure de leur attaquant Robert Beric.
"Je ne crois pas que l'on puisse dire qu'il y ait eu des incidents. J'ai lu quelques déclarations mais nous ne sommes pas sur ce terrain-là", a voulu apaiser Genesio, tout en reconnaissant que "parfois, lorsque l'on gagne un derby on peut afficher une joie démesurée".
. Ses meilleurs derbies
Un nul suffit d'ailleurs parfois à laisser exploser sa joie, comme en 2008 lorsque qu'un coup franc de Karim Benzema dans les derniers instants du match avait permis à Lyon d'arracher le match nul à Saint-Etienne. On voit Genesio tout sourire, sauter dans les bras de l'avant-centre français.
"Je me souviens d'un victoire à Geoffroy-Guichard, en 1990, sur un but de Sylvain Kastendeuch inscrit contre son camp à dix minutes de la fin. Nous avions été archi-dominés", chambre aussi l'entraîneur lyonnais.
"Comme joueur, c'est forcément un grand souvenir car à l'époque, il était très rare pour nous de gagner à Saint-Étienne", savoure-t-il encore.
"Mais celui gagné (2-1), toujours à Saint-Étienne, il y a deux ans (le 10 novembre 2013) sur un but marqué par Jimmy Briand dans le temps additionnel (90+3) reste également un autre très bon souveni."
. Les derbies de sa jeunesse
Mais le Lyonnais, joueur professionnel du club entre 1985 et 1995 en L2 et L1, rappelle aussi que Lyon n'a longtemps souvent été qu'un faire valoir de l'ASSE, dans les années 1970 qui voyaient l'AS Saint-Étienne dominer le football français, multipliant les titres et les exploits européens.
"J'ai enduré la suprématie des Stéphanois même si j'étais quand même Français et que, âgé d'une dizaine d'années, j'ai suivi leurs campagnes européennes", dit-il.
"Lorsque l'on joue à l'OL et que nous entendions parler des Verts comme eux, aujourd'hui, ils entendent parler de Lyon, c'est difficile. Je l'ai vécu. Les jeunes de Saint-Étienne doivent vivre un peu cela aussi actuellement", témoigne-t-il.
. Genesio et les supporteurs
L'entraîneur lyonnais a toutefois fait part d'un "regret" pour sa première: l'absence des supporteurs lyonnais dans le Chaudron, interdits de déplacement par arrêté préfectoral. Les Ultras rhodaniens seront néanmoins au départ du bus de l'OL dimanche matin.
"On m'a demandé mon avis et j'ai donné mon accord", confie Genesio. "C'est terrible pour eux de ne pas pouvoir venir à Geoffroy-Guichard vivre le derby. C'est une manière de les récompenser et de leur faire vivre une petite partie de ce match. Et pour les joueurs, c'est aussi un signe important", estime l'entraîneur.