Happy Birthday : |
Nouveau stade pour une nouvelle ère? Désormais chapeauté par Bruno Genesio, Lyon, qui reçoit Troyes samedi au Parc OL (17h00) pour la 20e journée de Ligue 1, va devoir se relancer après avoir terminé 2015 hors d'haleine.
Genesio (49 ans) est un enfant du club. Il y a signé sa première licence en 1971 à l'âge de 5 ans, et, à défaut d'en avoir été un joueur historique, il a succédé fin décembre à Hubert Fournier, dont il était jusqu'alors le principal adjoint.
Sa mission: relancer une équipe à bout de souffle, 9e en Ligue 1 à six points de la 2e place et prématurément éliminée de toutes coupes d'Europe. Lyon n'a plus gagné en championnat depuis sa victoire contre Saint-Etienne (3-0), le 8 novembre, date de la blessure à un genou du chef de défense, Samuel Umtiti , dont l'absence a eu les mêmes conséquences désastreuses, que celle de Nabil Fekir, début septembre.
Mais Genesio a été fraîchement accueilli par une partie des supporteurs, en raison de son faible et discutable vécu d'entraîneur dans des clubs de divisions inférieures, et alors qu'il était partie prenante des résultats de la première moitié de saison en tant qu'adjoint. Autant dire qu'il sera attendu.
"Je peux comprendre ces réactions car ils s'attendaient à un coach étranger mais cela me motive encore plus, avec tous les gens qui m'entourent. A moi et à nous d'inverser la tendance et de montrer que ce choix a été le bon", a-t-il dit en conférence de presse, le 28 décembre.
- Dimension internationale ou valeurs locales? -
Ce choix du changement dans la continuité peut sembler d'autant plus étonnant qu'il apparaît comme contradictoire avec l'arrivée dans le nouveau stade, un équipement ultra-moderne digne des meilleurs clubs affrontés par l'OL en Ligue des champions.
Un bouleversement censé faire entrer le club rhodanien dans une dimension internationale, bien loin de la solution interne adoptée avec la nomination d'un adjoint inexpérimenté pour le poste de N.1, faute d'option crédible à l'extérieur. Un choix qui s'apparente plutôt à un repli sur les valeurs locales.
Après un stage de deux jours et demi à Marbella (Espagne), l'OL a franchi sans peur ni gloire, pour le premier match de Bruno Genesio dans la peau de N.1, son 32e de finale de Coupe de France contre une équipe de Limoges (CFA2/5e div.) bien peu farouche (7-0).
Mais la rencontre face à Troyes, dernier du classement, constituera un meilleur test dans un stade où les Lyonnais ne seront pas encore chez eux, faute de repères visuels et acoustiques au milieu de 59.000 spectateurs. Ils pourront toutefois compter sur Umtiti, désormais opérationnel, de même qu'Alexandre Lacazette ou encore Christophe Jallet, des joueurs importants.
Ces retours rendent le onze lyonnais plus compétitif que lors du déplacement à Ajaccio, le 20 décembre (défaite 2-1) et sont le meilleur remède pour cet OL convalescent.
Il faudra toutefois sans doute attendre fin janvier pour évaluer les conséquences du changement d'entraîneur et les choix forts que Genesio aura imposé --Lyon aura alors affronté le PSG (en Coupe de la Ligue), Saint-Etienne, Chambly (en Coupe de France), Bastia et Marseille. Et pour savoir si les Lyonnais se sont bien acclimatés à leur "Parc Olympique Lyonnais".