Happy Birthday : |
Guerre des instances, énième épisode: l'UCPF, syndicat des clubs de L2, a appelé jeudi à la démission du président de la Ligue (LFP), Frédéric Thiriez, qui a reçu le soutien des clubs de l'élite représentés par le syndicat Première Ligue.
Frédéric Thiriez, déjà sévèrement taclé par le président de la Fédération (FFF) Noël Le Graët qui l'a sommé de "faire l'unité avec ses 40 clubs", est pris en tenailles entre les deux syndicats depuis la création en septembre de Première Ligue, qui représente tous les clubs de L1 sauf Guingamp.
Depuis lors, l'UCPF, syndicat historique qui ne représente plus que 20 clubs de Ligue 2, trois de National et Guingamp, s'oppose à la primauté donnée à Première Ligue par le conseil d'administration de la LFP fin septembre.
Ce jeudi, ils ont franchi le pas, en appelant "à la démission du président de la LFP qui, depuis de nombreux mois, a failli à sa mission en ne jouant pas son rôle de rassembleur".
Le président de Première Ligue, Bernard Caïazzo, l'a au contraire défendu: "Thiriez, dans l'affaire entre la L1 et la L2, n'a pas de reproches à se faire", a lancé le dirigeant de Saint-Etienne sur le perron du siège de la LFP. "Sur les montées et descentes, il a suivi le vote démocratique. Ce n'est pas lui qui nous a donné l'idée d'un autre syndicat".
Fin novembre, statuant sur la subvention accordée au(x) syndicat(s) représentatif(s), la LFP a décidé de verser 800.000 euros à Première Ligue et 400.000 pour l'UCPF, contre 1,6 M EUR pour la seule UCPF auparavant.
Le syndicat historique a cependant obtenu du Tribunal de grande instance de Paris que la LFP lui verse les sommes dues. La Ligue a fait appel mais la mesure était exécutoire de plein droit.
"Je n'ai fait que respecter les décisions du Conseil d'administration de la Ligue", s'est justifié Frédéric Thiriez à l'issue du CA de jeudi. "Je reste parfaitement serein, je comprends que l'UCPF soit contrariée par la création d'un syndicat concurrent de la L1, ce n'est pas non plus un drame national. Je ne suis absolument pour rien dans la création de ce syndicat."
- 4 médiateurs nommés par Première Ligue -
"Les disputes entre L1 et L2 s'arrangeront plus vite que certains ne pensent, par un dialogue direct qui permettra de régler tous les litiges", veut encore croire le président de la Ligue.
Ce dialogue s'apparente surtout à un dialogue de sourds, entre deux syndicats qui plaident pour la discussion en s'accusant mutuellement de ne pas saisir la main tendue.
Dernière initiative, Première Ligue a nommé jeudi quatre médiateurs (Jean-Claude Blanc du PSG, Jean-François Fortin de Caen, René Ruello de Rennes et Michel Seydoux de Lille) "pour discuter avec quatre représentants de Ligue 2", et attend une réponse.
L'UCPF, elle, "rappelle qu'elle reconnaît pleinement le rôle de leadership de la Ligue 1", mais insiste sur "une feuille de route commune" comprenant notamment "un système de montées et descentes 2+1" (deux promotion et relégation et un barrage) et des garanties "de longue durée" sur la répartition des droits audiovisuels.
"Face à l'impasse institutionnelle actuelle, l'UCPF considère qu'une telle démarche ne peut s'accomplir qu'avec une re-légitimation du CA de la LFP", ce qui motive à ses yeux la démission de Frédéric Thiriez. "L'UCPF appelle à un vote en ce sens lors de la prochaine AG de la LFP prévue fin février".