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Monaco, qui dispute mercredi les barrages aller de la Ligue des champions en Espagne contre Villarreal, possède plus d'arguments pour croire à la qualification que la saison dernière face à Valence, au même stade de la compétition.
Alors que Monaco terminait troisième de L1 en mai dernier et qu'il n'était pas encore sûr de rester, l'entraîneur Leonardo Jardim avait annoncé que pour espérer se qualifier en C1 -c'est-à-dire passer deux tours européens avant septembre-, Monaco devait être prêt dès le premier stage de juillet. Les rapides recrutements de Mendy (Marseille) et Sidibé (Lille), ainsi que les retours de prêts de Falcao (Chelsea) et Germain (Nice) lui ont permis de voir ses volontés accomplies.
Depuis, Jardim n'a pas à composer avec d'éventuels départs, comme ce fut le cas la saison dernière, lorsque Monaco s?apprêtait à défier Valence. Après les ventes de Kondogbia (Inter Milan), Ferreira-Carrasco (Atletico Madrid), le prêt de Germain et le départ de Berbatov, Abdennour, qui allait s'engager à Valence, n'avait pas joué. Kurzawa, dont le destin était parisien, était ailleurs. Sans parler de Martial, qui allait s'engager pour Manchester United...
Cette saison, les remous sont moindres. Même si rien n'est assuré concernant le futur de Fabinho, Jardim n'a eu à se préoccuper que de savoir quand il incorporerait les retardataires (Glik, Moutinho, Mbappé) ayant joué cet été en sélection.
Il a pu surtout travailler depuis un mois le système du 4-4-2. "On est bien dans le jeu", glisse Tiémoué Bakayoko. "On peux jouer aussi en 1+1 devant", explique encore l'entraîneur portugais, pour préciser qu'en cas de défection, le 4-2-3-1 de la saison dernière demeure une solution.
- Silva, le retour -
Ce fut d'ailleurs le cas contre Guingamp vendredi (2-2), devant la pénurie d'attaquants, seul souci actuel pour Jardim. Falcao (claquage) est absent. Love et Mbappé, eux aussi blessés, feront également défaut au Madrigal.
Mais contre Guingamp, l'entrée de Bernardo Silva, grand malchanceux de l'été puisqu'il a raté l'Euro-2016 et les JO sur blessure, a tout changé. Le lutin portugais a rappelé son aisance technique et son efficacité. "Vous connaissez ses qualités, souligne Jardin. Il revient. Je suis content pour lui. L'an dernier, on l'a fait reprendre trop vite et on a perdu du temps."
Désormais, aucun risque ne sera pris. Comme Silva n'est pas certain de tenir un match, il débutera peut-être sur le banc mercredi. L'important sera qu'il finisse la rencontre, et qu'il soit opérationnel à Monaco, la semaine prochaine, pour le retour.
L'expérience aidant, Monaco semble donc avoir préparé ces barrages de la meilleure des manières. Ce n'est pas forcément le cas de Villarreal.
D'abord, le club de la banlieue valencienne a perdu son directeur sportif Antonio Cordon. C'est à Monaco que ce discret et précieux recruteur s'en est allé cet été après 17 ans de service.
A ce coup dur, s'est ajouté une crise interne, dont l'entraîneur Marcelino, arrivé en 2013, a fait les frais. Lui, qui a mené le "sous-marin jaune" en demi-finale de l'Europa League la saison passée, a démissionné la semaine dernière. Il a été remplacé dans l'urgence par Fran Escriba, ex-entraîneur de Getafe, qui devra faire avec les absences des attaquants Soldado et Bakambu.
Malgré tout, Villarreal demeure un club à fort potentiel en Espagne. Et Sidibé, forfait pour ce déplacement pour cause de blessure, prévient: "Collectivement, c'est très fort, avec beaucoup de pressing. S'ils sont là, ce n'est pas par hasard. Alors attention!"