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Duel de nouveaux riches en Ligue des champions: le Paris SG, et ses 558,5 millions d'euros lâchés au mercato depuis son rachat par le Qatar en 2011, reçoit ce mercredi (20h45) en quarts de finale aller Manchester City, propriété d'Abou Dhabi, avec 1,035 milliard d'euros dépensés en joueurs depuis 2008.
Sur Twitter, les surnoms de cette affiche ont fleuri : "Cashico", "Abou Derby" ou encore "Pétrole-et-Gazico", puisque Abu Dhabi tire sa puissance économique du pétrole tandis que le Qatar est assis sur une poche de gaz lui assurant sa richesse.
Ce choc de la Ligue des champions ne sera pas suivi qu'en Europe, mais bien sûr dans le Golfe. "Oui, vous pouvez dire qu'il y a une compétition entre le Qatar et Abou Dhabi: c'est comme pour savoir si ma BMW est plus performante que la Mercedes de mon voisin", s'amuse Mohammed Al-Jazali, fan qatari interrogé par l'AFP à Doha.
Si les deux clubs sont très proches pour leur modèle économique, Paris semble avoir pris de l'avance sur son rival mancunien dans bien des domaines.
Selon le dernier rapport du cabinet Deloitte, la politique d'expansion du PSG est un peu plus fructueuse puisqu'il est le 4e au classement des clubs européens les plus riches avec ses 480,8 M EUR de revenus, Manchester City étant 6e avec 463,5 M EUR récoltés en 2014-2015. Dans le détail, les gains commerciaux parisiens ont atteint 297 M EUR contre 228,5 M EUR à City.
- Avantage Paris -
Sur le plan sportif, l'avantage va encore à Paris, qui en presque cinq saisons cumule quatre titres de champion de France, deux coupes de la Ligue, une Coupe de France, trois Trophées des champions. Les Citizens, qui font face à une concurrence domestique autrement plus relevée que celle rencontrée par les Parisiens en France, ont eux décroché deux titres de champion d'Angleterre, une Cup, deux coupes de la Ligue anglaise et un Community Shield, en quasiment huit saisons.
En Ligue des champions, le PSG sous l'ère qatarie n'a pu franchir ces trois dernières saisons le cap des quarts de finale. Les Citizens accèdent eux pour la première fois à ce stade de la compétition reine.
Comment expliquer un tel retard pour City ? "Pourquoi? Beaucoup plus de stabilité au PSG. Leonardo (ancien directeur sportif du PSG) a construit l'équipe et (Laurent) Blanc est dans la continuité de ce que faisait (Carlo) Ancelotti", disséquait cette semaine dans L'Equipe Samir Nasri , qui n'a pas été inscrit en Ligue des champions cette saison par Manchester City car il était blessé jusqu'à une date récente.
"Au niveau du recrutement, (à Manchester City), ça change beaucoup, il y a trois ou quatre nouveaux joueurs qui arrivent chaque été", confie encore l'ancien joueur de Marseille et d'Arsenal.
- "Ibra" contre "Kun" -
Mais Laurent Blanc ne veut pas entendre parler d'étiquette de favori pour le PSG. "Nos deux équipes ont été satisfaites d'éviter les deux ogres, Barça, Bayern Munich et même le Real Madrid. Une fois qu'on les a évités, certains se sont dit +le tirage est facile+. Surtout pas! Surtout pas! J'ai tenu un discours dans ce sens aux joueurs", a dévoilé l'ancien sélectionneur des Bleus.
Le match promet un beau duel de buteurs, avec Zlatan Ibrahimovic côté parisien et Sergio "Kun" Agüero dans les rangs mancuniens.
Dans l'autre quart de finale aller de mercredi, il y a clairement un grand favori: le Real Madrid, qui se déplace sur la pelouse de Wolfsburg. Le club madrilène entraîné par Zinédine Zidane reste sur le clasico gagné à l'arraché à Barcelone (2-1) ce week-end.
"Il faudra faire un match d'hommes et d'équipe" pour "renverser la montagne qu'est le Real Madrid", confie à l'AFP Josuha Guilavogui, le milieu défensif français de Wolfsburg.