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Le Paris SG, tenu en échec par Manchester City (2-2), mercredi en quarts de finale aller de la Ligue des champions, se retrouve en ballottage défavorable pour espérer atteindre le dernier carré et peut amèrement regretter ses occasions franches manquées.
Mené au score par un but de De Bruyne, Paris a pourtant renversé la situation en égalisant par Zlatan Ibrahimovic et en prenant l'avantage par Adrien Rabiot. Mais Fernandinho a finalement offert le nul à City en égalisant à son tour.
Et encore une fois, l'appel de Laurent Blanc n'a pas été entendu par ses joueurs: pire, ils ont encaissé non pas un mais deux buts à domicile qui pourraient leur coûter très cher dans six jours à Manchester. Il leur faudra marquer plus de buts que City pour se qualifier pour les demi-finales, pour la première fois depuis que le club est sous pavillon qatari (2011).
Le réalisme offensif comme défensif a cruellement manqué aux Parisiens pour qu'ils espèrent un meilleur sort face à une équipe de City, au contraire assez efficace pour convertir ses plus rares opportunités qu'a pu en compter Paris.
- Ibra maladroit et chanceux -
Dans ce qui constitue une réelle contre-performance à domicile, Paris a pourtant eu la chance de son côté pour ne pas sombrer trop tôt dans le marasme d'une nouvelle désillusion européenne, après l'ouverture du score de Kevin De Bruyne sur un contre éclair, consécutif à une perte de ballon de Blaise Matuidi (38e).
Car l'égalisation parisienne, totalement inattendue, est survenue trois minutes plus tard, lorsque Ibrahimovic a contré dans les cages vides cette passe sous pression de Fernando (41e), surpris d'hériter du hasardeux renvoi à six mètres de Joe Hart.
L'erreur incompréhensible du gardien anglais, finalement apte et titulaire après une blessure à un mollet, rappelait étrangement celle tout aussi improbable de Kevin Trapp en novembre qui avait valu à Paris une défaite amère au Real Madrid (1-0).
Le relâchement coupable et l'inexpérience trahissait alors les Mancuniens, qui disputaient le premier quart de finale de leur histoire.
Mais la faute de Hart a aussi un peu sauvé la prestation jusqu'alors frustrante de Zlatan, qui a manqué deux énormes occasions de but, comme on manque un rendez-vous avec l'histoire. La sienne en l'occurrence, tourmentée, qu'il partage avec la Ligue des champions et ses gros matches où il ne serait pas décisif.
- Sans Matuidi et Luiz au retour -
Le penalty côté droit, moins assuré que d'habitude, Hart l'a bien lu pour le détourné (14e) et, tempête sous un crâne, Ibra a perdu ses moyens de nouveau seul face au portier en ne cadrant pas son occasion en or de se racheter (24e).
Le Suédois, dont une tête a trouvé le poteau en seconde période, a eu au moins le mérite d'être présent au bon moment au bon endroit pour égaliser et relancer Paris, qui a même pris l'avantage à l'heure de jeu par Rabiot qui poussait au fond des filets le ballon après un corner d'Angel Di Maria repris par Edinson Cavani (59e).
Comme à Chelsea, Paris pouvait compter sur un duo de buteurs "Rabiot-Ibra" et tout le Parc sentait le vent enfin tourner à l'avantage des siens.
Mais c'était sans compter sur un autre coup du sort, cette fois en faveur de Manchester et qui a joué un vilain tour à Serge Aurier. Le latéral droit, titularisé à la surprise générale alors qu'il n'avait plus joué avec le groupe depuis son fameux dérapage verbal de la mi-février, a contré involontairement le ballon sur la jambe de Fernandinho (72e) dans la surface et le ballon est allé dans les filets de Trapp impuissant.
Le gardien allemand pouvait sortir frustré de sa soirée, il a eu peu de choses à faire, tout comme le PSG qui, selon les statistiques, a à peine 20% de chances de se qualifier après un tel résultat.
Et sans Blaise Matuidi ni David Luiz suspendus, la tâche s'annonce bien compliquée, mardi prochain.