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Une finale franco-allemande, comme souvent, et un troisième trophée européen à la clé: face aux Allemandes de Wolfsburg qui les avaient détrônées en 2013 (1-0), les Lyonnaises comptent bien reconquérir la Ligue des Champions, jeudi (18h00) à Reggio d'Emilie (Italie).
L'OL a déjà remporté la compétition deux fois, en 2011 et 2012, tout comme leurs adversaires, victorieuses en 2013 et 2014. La saison dernière, Paris Saint-Germain s'était incliné devant Francfort (2-1).
En 2012, les Lyonnaises avaient réalisé le triplé championnat, Coupe de France et d'Europe, un exploit que les nouvelles championnes de France, pour la dixième saison consécutive, peuvent rééditer après avoir gagné la coupe il y a dix jours.
C'est aussi la sixième fois, en sept éditions de Ligue des Champions féminine (coupe de l'UEFA jusqu'en 2009), qu'une finale oppose un club allemand à un français. "L'Allemagne est une très bonne nation et il est normal qu'il y ait de bons clubs. Cela annonce un beau match", estime la milieu Amandine Henry .
"Ce n'est pas à proprement parler une revanche car cela fait trois ans que nous avons perdu contre elles (Wolfsburg, ndlr) et depuis leur équipe a changé, la nôtre aussi. Nous avons pris encore plus d'expérience. Sur un match, on ne va rien lâcher", poursuit celle qui jouera pour la dernière fois avec Lyon avant son départ pour Portland Thorns aux États-Unis.
Ce sera aussi la dernière sortie avec l'OL pour la Suédoise Lotta Schelin et la Française Louisa Necib .
- 'Typique du football allemand' -
"Perdre serait clairement un échec pour la saison malgré le doublé coupe-championnat, qu'il est presque normal d'obtenir quand on est à l'OL où l'on a tout pour réussir", affirme sans ambages Amandine Henry .
Sur le plan du jeu, Lyon veut s'appuyer sur son jeu offensif pour faire plier Wolfsburg "qui a pris beaucoup de buts cette saison", relève l'autre milieu Camille Abily .
"En revanche, cette formation athlétique va très vite devant et en contre. Elle est typique du football allemand: elle ne lâche rien, avec de bonnes individualités", décrit l'internationale qui sera opposée, dans l'entre-jeu, à deux anciennes de l'OL : la Suissesse Lara Dickenman et la Française Elise Bussaglia .
"Notre collectif sera notre meilleur atout mais le mental sera une clé importante tout comme la gestion des émotions liées aux enjeux multiples: être champions d'Europe, les suprématies européenne et franco-allemande, la revanche de 2013, l'attente par rapport aux investissements du club, etc.", estime pour sa part l'entraîneur de l'OL, Gérard Prêcheur. Sans compter le triplé.
"L'enjeu est là mais il faut espérer que le jeu l'emporte sur l'enjeu. Elles sont toutes des internationales qui ont vécu de grands événements. Elle doivent pouvoir surmonter cela", souligne le technicien qui vivra quant à lui sa première finale européenne depuis qu'il a pris les rênes de l'équipe, en 2014.