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Le PSG est-il digne du dernier carré de la Ligue des champions ? Les deux buts encaissés à l'aller à domicile (2-2), l'opposition déterminée de Manchester City devant son public et les nombreuses absences, seront autant d'éléments contraires à surmonter, mardi (20h45), s'il veut réussir le match le plus important de sa saison.
Et peut-être même de son histoire récente, en tout cas depuis que QSI (Qatar Sports Investments) est devenu propriétaire à l'été 2011, avec pour objectif suprême de remporter un jour la C1. Aussi, après trois échecs consécutifs en quarts de finale, un quatrième sonnerait comme un échec cuisant.
Sans oublier que, pour une fois, le tirage au sort avait été clément avec le PSG en lui évitant le Barça, le Bayern Munich et le Real Madrid. Manchester City, néophyte à ce stade, n'est pas de cette trempe, mais ça ne l'a pas empêché de repartir du Parc des Princes en ballottage favorable.
Paris devra donc réaliser une grosse performance et peut-être même, qui sait, un exploit, si le cours des choses venait à se compliquer un peu plus pendant ce quart de finale retour à l'Etihad Stadium.
Découvrir le parfum unique d'une demi-finale de C1 sera à ce prix-là, car il s'agira d'effacer cette frustrante première manche où, trop fébrile, imprécis et inefficace, le club de la capitale s'est fait piéger par City.
- Esprit de revanche -
Après ce premier acte, pourtant, Laurent Blanc reste persuadé que Paris est une meilleure équipe que Manchester. Mais encore faudra-t-il en faire une démonstration plus éclatante, en convertissant en buts les occasions qui se présenteront, sans à son tour céder face aux opportunités adverses. En un mot: en étant réaliste.
"Ce nul, c'est la faute aux joueurs, à l'entraîneur, à City, aussi, qui est une grande équipe, a-t-il expliqué vendredi. Ça n'aurait pas été un scandale si nous avions gagné 3-2 ou 2-1. On peut le faire à City et on va le faire."
Sans mésestimer l'adversité mancunienne, qu'il n'a eu de cesse de qualifier de très relevée dès le tirage au sort, l'entraîneur parisien veut donc continuer à croire que ses joueurs peuvent se montrer à la hauteur de l'enjeu.
Que Zlatan Ibrahimovic fera oublier son penalty et cet autre duel manqués à l'aller. Qu'Angel Di Maria saura apporter ce qui manque à Paris pour se sublimer. Que Marquinhos sera aussi infranchissable qu'il fut frustré de ne pas jouer mercredi. Que Serge Aurier lui donnera enfin raison après lui avoir fait perdre un premier pari osé.
- Pastore postule -
Un esprit de revanche animera donc Paris, ingrédient indispensable alors qu'il devra faire sans plusieurs cadres. David Luiz, suspendu, sera donc remplacé par Marquinhos. L'absence de Blaise Matuidi , également suspendu, pose en revanche plus de problèmes au milieu.
Alors que Laurent Blanc espère un "miracle" pour Marco Verratti (pubalgie) convoqué dans le groupe mais qui n'a pu effectuer la mise en place collective, c'est Javier Pastore , présent dans l'opposition du soir, qui semble en mesure de pouvoir débuter, ce qui permettrait à Angel Di Maria de rester aux avant-postes, probablement en ce cas aux côtés de Zlatan Ibrahimovic et... Lucas, plutôt qu' Edinson Cavani .
En face, Manchester City, qui ne partait pas vraiment favori avant ce double "golfico" et mène aux points, a récupéré Yaya Touré, mais devra encore se passer de Vincent Kompany insuffisamment remis (mollet).
Surtout, les Citizens pourront toujours compter sur cette attaque de feu qui peut faire tant de ravages, avec Kevin De Bruyne et Sergio Agüero pour ne parler que d'eux.
"We want more" ("nous en voulons plus") clamait le slogan en anglais du PSG avant le match aller. "We need to do more" ("il faudra en faire plus") sera sans nul doute le leitmotiv du retour.