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Pep Guardiola joue sa dernière chance de vivre une finale de Ligue des champions avec le Bayern, et maintenir le rêve de triplé avant de filer à l'anglaise, lors de la seconde manche contre l'Atletico Madrid, mardi à Munich.
Deux fois de suite, les compatriotes de Guardiola lui ont écourté son printemps, victime coup sur coup du Real Madrid de Ronaldo en 2014 puis du Barça de Messi en 2015 (en demi-finales les deux fois), deux géants qui ont ensuite triomphé.
Pas question pour le Catalan de revivre un tel cauchemar face au troisième larron de la Liga, vainqueur à l'aller (1-0), pour son dernier match européen à l'Allianz Arena avant de rejoindre le banc de Manchester City!
"Après le match à Madrid, vous m'avez tous tué. Mais je ne suis pas encore mort mes amis. Il reste un match. J'ai encore une cartouche", a-t-il lancé vendredi à la presse allemande, avec l'oeil malicieux de quelqu'un qui prépare un coup.
Lui le tacticien génial n'a clairement pas digéré les critiques unanimes de la presse allemande pour ne pas avoir débuté avec Thomas Müller -et Franck Ribéry- à Madrid, le quotidien Bild se permettant même de présenter sa composition gagnante.
Guardiola a promis de présenter "une autre formation mardi" pour trouver la clé du système étouffant de l'Atletico et décrocher ce billet pour la finale du 28 mai à Milan.
Il n'a évidemment livré aucun élément, histoire de surprendre son alter ego Diego Simeone , le bouillonnant meneur d'hommes argentin qui, de l'aveu même de ses joueurs, parvient à insuffler sa rage de vaincre à son groupe.
"Je le définirais en trois mots: gagneur, batailleur et communicatif", a dit la semaine dernière l'attaquant Fernando Torres au micro de Radio Marca. Simeone a néanmoins dit redouter les alternatives offensives qu'est capable d'imposer Guardiola, un "entraîneur innovant" à ses yeux.
Reste que la pression est incontestablement sur les épaules du Catalan de 45 ans.
-Seul le triplé compte au Bayern-
Trois demi-finales de rang: ce bilan serait considéré comme fabuleux pour la plupart des entraîneurs mais pas pour l'homme qui a brandi 14 trophées en quatre ans avec le Barça dont deux triomphes européens (2009, 2011).
Surtout pas aux commandes de l'ambitieuse maison de Bavière, qui lui a confié les rênes pour établir "l'étoile du Sud" au firmament européen où l'avait porté son prédecesseur Jupp Heynckes avec le triplé historique de 2013.
Le patron Karl Heinz Rummenigge a laissé le Catalan mener son vaisseau à sa guise, libre de ses choix en matière de recrutement même si l'hispanisation de l'effectif a fait grincer quelques dents, avec l'espoir d'étoffer plus encore la vitrine de trophées dont 5 étoiles européennes.
Certes, le 3e sâcre du Catalan en Bundesliga ne tient qu'à un fil, pour un 7e trophée avec les "Rouges" (premier avec 5 points d'avance sur son dauphin à 3 journées de la fin, ndlr). Certes, il peut prétendre à un deuxième doublé national (après 2014) avec la finale de la Coupe d'Allemagne le 21 mai contre Dortmund.
Mais il sait pertinemment, et il l'a dit le mois dernier que "(sa) mission sera jugée accomplie seulement si je remporte la Ligue des champions". Avant d'ajouter quelques jours plus tard: "seul le triplé compte ici, sinon c'est une mauvaise saison".
Guardiola n'a donc pas le choix: il doit absolument faire mouche avec sa dernière cartouche mardi s'il ne veut pas que son leg bavarois soit taxé de (demi)-échec.