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Un Rennes enfin offensif et séduisant a été tenu en échec par des Caennais en infériorité numérique (1-1), vendredi lors de la 18e journée de Ligue 1, au terme d'un match engagé et spectaculaire.
Au classement, ce résultat ne fait l'affaire de personne. Caen consolide un peu sa troisième place avec 30 points, mais reste sous la menace de Monaco qui affronte Saint-Etienne dimanche.
Quant aux Bretons, qui n'ont gagné qu'une fois sur les 13 dernières journées, ils gagnent provisoirement une petite place (9e avec 24 points) et risquent de voir le wagon de tête les décrocher un peu plus.
Critiqué de toute part pour sa fébrilité tactique, l'entraîneur Philippe Montanier avait cette fois tenté le tout pour le tout, en l'absence de Gelson Fernandes et Yacouba Sylla, ses deux milieux défensifs suspendus.
Devant une doublette défensive Abdoulaye Doucouré-Benjamin André, Montanier a aligné un trio d'attaquants, Kamil Grosicki, Giovanni Sio et Ousmane Dembélé soutenus par un Juan Fernando Quintero qui a régalé le Roazhon Park à chaque prise de balle.
Déviation en une touche, dribble, ouverture, le Colombien ne s'est que rarement trompé, et il a bien mérité d'inscrire son premier but breton, bien aidé par Rémi Vercoutre, qui a laissé filer sa frappe guère appuyée entre ses jambes (1-0, 62e).
Une ouverture du score logique pour Rennes qui évoluait en supériorité numérique depuis la 36e minute et l'expulsion du latéral Emmanuel Imorou qui avait accroché Sio partant seul au but.
Les Bretons avaient jusque-là soit manqué de précision, comme Doucouré à la 21e et Sylvain Armand d'une reprise acrobatique à la 59e, soit trouvé Vercoutre, sur des tentatives de Dembélé (27e), Armand (49e), Doucouré (49e, 56e) ou Grosicki (58e).
Mais Caen n'est pas pour rien considérée comme l'une des équipes les plus dangereuses de Ligue 1. Même en infériorité numérique, les Normands n'ont jamais renoncé à leur jeu porté vers l'avant.
La récompense est venue sur un moment de déconcentration rennais qui s'est traduit par une première alerte à la suite d'un déboulé de Jordan Adéoti, dont la frappe déviée a frôlé le poteau (79e).
Sur le corner qui a suivi, le stoppeur tunisien Syam Ben Youssef a repris de volée un ballon qui traînait aux six mètres pour ne laisser aucune chance à Benoît Costil (1-1, 80e).
Rennes peut légitimement être déçu de l'épilogue, mais ce match leur aura au moins montré qu'un autre football est possible.
Espérons que les bonnes résolutions offensives survivront à cette petite déception.