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Orphelin de Zlatan Ibrahimovic et reformaté par un nouvel entraîneur, Unai Emery, le Paris SG n'en reste pas moins le grandissime favori pour s'emparer d'un 5e titre consécutif en Ligue 1, le 7e de son histoire.
. Nouveau look pour le champion
Un nouveau cycle a été enclenché au PSG avec le départ de l'icône Zlatan Ibrahimovic et le remplacement sur le banc de Laurent Blanc par Unai Emery. Mais pas sûr que la Ligue 1 puisse forcément s'en réjouir.
Le lifting à tous les étages opéré par le club de la capitale ne devrait pas l'empêcher de poursuivre son implacable domination et les Parisiens ont donné un aperçu de leur puissance toujours intacte en surclassant Lyon (4-1) au Trophée des champions, samedi.
Ibra parti, Edinson Cavani aura tout le loisir d'évoluer enfin à la pointe d'une attaque renforcée par les arrivées d' Hatem Ben Arfa et de Jesé. Le recrutement, complété par les signatures du défenseur belge Thomas Meunier et du milieu polonais Grzegorz Krychowiak, est dépourvu de paillettes mais renforce un effectif qui reste sans équivalent en France.
La seule incertitude concernera la capacité d'Emery, triple vainqueur de l'Europa League mais sans expérience en Ligue des champions, à briser le plafond de verre du PSG version Qatar en C1 et à dépasser enfin le stade des quarts de finale.
. Lyon et Monaco en quête des miettes
Distancé de 31 points la saison dernière par Paris, le dauphin lyonnais espère réduire l'écart à la faveur des bouleversements intervenus chez le quadruple champion de France en titre. Mais la déculottée reçue au Trophée des champions a de quoi refroidir une partie des ardeurs de l'OL.
L'effectif est pourtant resté quasiment inchangé et a même été solidifié par le défenseur camerounais Nicolas Nkoulou. Si Paris semble encore intouchable, Jean-Michel Aulas mise au moins sur une nouvelle qualification en Ligue des champions.
Il y a en tout cas un terrain où le boss lyonnais n'a pas de rival: twitter. Adepte des réseaux sociaux, il n'a cessé d'y dénoncer le "dumping financier" et les dégâts causés par Paris, selon lui, à la "compétitivité" du championnat. Pas certain que cela suffise à faire vaciller l'ogre parisien.
Monaco, 3e en 2015-16, est lui aussi ambitieux. Après avoir alimenté la rubrique transferts par une frénésie de ventes l'an dernier, le club de la Principauté est revenu à une politique sportive plus classique.
Le retour de Falcao, après deux ans de perdus en prêts à Manchester United et Chelse, est sources de promesses et son association avec Valère Germain est de nature à ramener un peu de spectacle à Louis-II. Reste à savoir si le physique du "Tigre", actuellement blessé à la cuisse, tiendra le coup.
. L'OM en danger
En vente mais toujours sans repreneur et une nouvelle fois saigné au mercato (départs de Mandanda, Mendy, Nkoulou, Manquillo, Dja Djédjé, De Ceglie, Barrada, Lemina, Ocampos, Lucas Silva, Romao, Isla, Batshuayi), Marseille est à l'aube d'une nouvelle saison de tous les dangers après avoir bouclé la précédente à une piteuse 13e place.
La nomination d'un nouveau président, Giovanni Ciccolunghi, pour succéder à Vincent Labrune, n'a pas clarifié la situation du club le plus populaire de France, condamné à boucler son recrutement à coups de seconds voire troisièmes couteaux (Gomis, Bedimo, retour de Thauvin) ou d?éléments totalement obscurs (Sakai, Khaoui, Hubocan, Machach, Iseka).
La marge de manoeuvre de l'entraîneur Franck Passi reste donc infime.
. Des barrages pour pimenter le bas de tableau
La grande nouveauté de cette saison n'en est pas vraiment une. 23 ans après avoir été abandonnés, les barrages de promotion et de relégation en Ligue 1 et Ligue 2 font leur retour et cela devrait offrir un suspense supplémentaire dans la lutte pour le maintien. La date n'est pas encore arrêtée, mais ils devraient avoir lieu dans la semaine du 23 au 28 mai 2017.
Les trois promus Dijon, Metz et Nancy, habitués à faire la navette depuis plusieurs années, sont logiquement concernés au premier chef. Mais d'autres clubs implantés depuis un moment en L1 ne sont pas à l'abri.
La saison passée, il a fallu à Toulouse le miracle "Dupraz" pour éviter in extremis une descente qui lui était promise. Quant à Guingamp et Lorient, ils n'étaient pas très loin non plus de connaître une grosse désillusion. Angers, promu surprise (9e la saison passée), aura lui la lourde tâche de passer le cut de la deuxième saison en élite, souvent la plus difficile.
. Entraîneurs: la valse incessante
La saison passée, la Ligue 1 avait largement battu son record de changements d'entraîneurs en cours d'exercice, avec 13 bouleversements opérés. Le mercato estival n'a pas calmé les dirigeants de clubs puisque six d'entre-eux ont entretenu cette valse infernale. Et forcément, les regards seront d'abord tournés vers Emery sur le banc parisien.
L'Espagnol aura forcément bien plus de pression à supporter que les autres "nouveaux", le Suisse Lucien Favre qui va tenter de prolonger à Nice le travail efficace de Claude Puel (Southampton), Christian Gourcuff (Rennes), Jocelyn Gourvennec (Bordeaux), Antoine Kombouaré (Guingamp) et René Girard (Nantes). Reste à savoir combien resteront sur leur banc jusqu'au bout.