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Hatem Ben Arfa est redevenu décisif en ce début d'année et Nice compte sur son leader technique pour continuer à animer la Ligue 1 après le mercato, voire la saison prochaine, malgré les convoitises.
"HBA" a connu un premier quart de saison flamboyant, avant de s'éteindre dans le deuxième sur le plan statistique. Récent auteur d'un doublé devant Angers (2-1), puis de l'égalisation samedi face à Lorient (2-1), il a renoué le bon fil en 2016.
Le mercato s'achève lundi soir à minuit, et le milieu offensif ne laisse pas insensible de grandes écuries, les deux clubs milanais, Dortmund, Besiktas... "Certains pensent encore pouvoir l'engager d'ici lundi, ils n'ont pas compris. Hatem reste", élude cependant Michel Ouazine, son conseiller.
Ben Arfa veut terminer le boulot cette saison. Pour l'exercice prochain, cela semble plus compliqué. Un ticket européen ne serait pas de trop dans la main du président Jean-Pierre Rivère pour conserver un joueur d'un tel calibre.
L'entrée pour l'heure minoritaire dans le capital de l'OGCN des nouveaux investisseurs anglais et saoudien aussi, mais la concurrence sportive et financière risque d'être terrible.
L'avenir de l'entraîneur Claude Puel , également en fin de contrat en juin, pourrait tout autant peser dans le dossier.
En attendant, Nice est en bonne position pour récupérer un sésame européen, posté à la troisième place avant cette 23e journée. L'équipe se rend à Caen dimanche, en ouverture d'une semaine chargée (Toulouse mercredi, puis Monaco samedi prochain).
Replacé meneur, Ben Arfa, toujours brillant, est redevenu plus décisif, ses trois derniers tirs cadrés ont fait mouche. Avec son record en L1 de dix buts (trois passes décisives), il n'est même qu'à trois petits pions de sa production anglaise cumulée entre 2011 et décembre 2014.
- 'Capable de durer' -
Souvent inconstant durant sa carrière, l'international (15 sélections et 2 buts chez les Bleus) ne l'a pas vraiment été sur la Côte d'Azur dans le jeu même s'il est resté muet dix journées.
Il avait pourtant été au chômage entre fin novembre 2014 et son retour au terrain en août. "Neuf mois sans jouer, c'est rien pour un mec comme ça... Quand tu es hors normes, tu le restes", avait balayé, il y a quelque temps, Robert Duverne, son ancien préparateur à l'Olympique Lyonnais et en équipe de France.
Les derniers entraîneurs battus ou pas se sont déclarés fans de ce talent hors catégorie. Toujours dans le cadre défini au début de l'aventure, Claude Puel maintient son niveau d'exigence envers un potentiel qu'il ne pressent pas encore totalement exploité, et son refus d'en brider les inspirations.
Il l'a encore rappelé récemment: "Hatem, on l'oublie souvent, mais c'est un gros physique. Son volume est meilleur, il est capable de durer. Parfois, il est moins bon, mais il conserve sa régularité. Techniquement, il a sa patte et se précipite moins. Il découvre de nouvelles facettes de son talent. Hatem est plus complet".
Devant Neymar au classement des meilleurs dribbleurs du continent, dans un duel aussi acharné que la bataille aux accessits derrière l'intouchable PSG, Ben Arfa hante les réseaux sociaux avec les vidéos de ses chevauchées fantastiques et certainement ses prochains adversaires.
"Devant Caen à l'aller (2-1), il avait réalisé un slalom de folie. J'étais persuadé qu'il en ferait d'autres. A l'entraînement, il ne veut pas nous mettre la misère, mais il a ses petits coups d'éclat", rapporte Maxime Le Marchand, l'ex-Havrais sous le charme comme ses partenaires pour le footballeur et pour l'homme.
Concentré sur les prochaines échéances, le championnat et l'Euro, Ben Arfa s'épanouit dans la juvénile et épatante formation azuréenne qui base son expression sur la possession (55%), le mouvement et les passes courtes au sol. Jusqu'à quand?