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L'Olympique Lyonnais, battu cinq fois sur ses sept derniers matches et descendu au 5e rang de la Ligue 1, est entré en crise selon le terme employé par son président Jean-Michel Aulas, qui veut prendre le temps de "trouver la moins mauvaise solution".
"Il n'y a pas d'urgence en la matière", a-t-il dit samedi, mais, lundi soir, une réunion est prévue. Les pistes pour prendre une nouvelle option lors de la trêve hivernale y seront sans doute évoquées alors que l'OL joue à Valence mercredi dans une Ligue des champions dont il est déjà éliminé, puis chez le Paris SG, dimanche pour la 18e journée de L1.
- Aulas gagne du temps -
.fr, dont il réfute l'idée qu'elle a fragilisé son entraîneur, il évoquait comme "éventuelle" solution de remplacement, "quelqu'un en réussite constante ces derniers temps". Elle ne semble pas pouvoir être adoptée à court terme, faute de candidats libres et répondant au critère présidentiel à cette période de la saison.
Le nom de l'ancien défenseur Cris (38 ans) est une hypothèse
La déroute en amical contre Arsenal (6-0) durant l'Emirates Cup à Londres fin juillet et, surtout, l'élimination prématurée des coupes d'Europe en phase de poules de la C1 ont vexé Jean-Michel Aulas, qui a employé le terme de "honte".
Dans l'entretien accordé vendredi à Eurosport
évoquée dans l'entourage du club. Le Brésilien passe actuellement ses diplômes d'entraîneur et s'occupe, dans le cadre de son examen, des U17 de l'OL comme adjoint. Il a pour lui son passé de joueur emblématique du grand Lyon (4 fois champion de France). Il aurait l'adhésion des supporteurs et le respect des joueurs.
Pour compenser son inexpérience, le conseiller du président, Bernard Lacombe pourrait lui être associé d'une manière ou d'une autre. Mais à 63 ans, l'ancien avant-centre, qui avait succédé à Guy Stéphan (octobre 1996-2000), pourrait ne pas être emballé par cette perspective.
Aulas lui laissera-t-il le choix dans le cadre d'une +union sacrée+ au sein de l'OL ?
- Des joueurs en cause -
La blessure de Nabil Fekir, blessé début septembre avec l'équipe de France, est incontestablement un coup terrible qui ne cesse de plomber la saison lyonnaise. La défaite à Arsenal, un match durant lequel Clément Grenier s'est blessé pour quatre mois, est aussi l'élément déclencheur d'une grosse partie des problèmes.
Le recrutement qui a suivi a été raté avec notamment des problèmes d'adaptation pour Claudio Beauvue ou encore Mapou Yanga-Mbiwa vis-à-vis des "Lyonnais" issus du centre de formation. Le défenseur avait d'ailleurs fait part de son mal-être le 21 octobre: "Il y a tout qui ne va pas", avait-il lancé.
Mathieu Valbuena , insuffisant dans le jeu, constate "que les performances sont catastrophiques" et fustige "le manque de réaction". "On peut dire ce que l'on veut, le coach, pas le coach. Les joueurs sont responsables à 100%", a-t-il dit samedi au micro de Canal+.
Alors que l'affaire de la sex-tape perturbe forcément la préparation de l'équipe, le manque d'implication d'Alexandre Lacazette, orphelin aussi de Fekir ne cesse d'interpeller. Sa complicité avec Valbuena (1 but, 2 passes en L1) n'existe pas.
- Peu de motifs d'espoirs -
Hubert Fournier confie ne pas attendre de retours des absents cette semaine. Valbuena est à son tour blessé derrière la cuisse droite. Grenier, revenu depuis huit jours, ne retrouvera pas son meilleur niveau avant plusieurs semaines, et Fekir, opéré du genou droit, n'est pas espéré avant mars.
Pour l'heure, l'entraîneur lyonnais semble impuissant et ne peut que constater les dégâts. "Nous sommes dans une sale période", dit-il. Et il ne trouve pas les clés pour redémarrer le moteur. Il aligne onze joueurs plus qu'une équipe et tant que ces absents-clés ne seront pas revenus, il lui sera difficile d'actionner les leviers destinés à faire réagir son groupe.
Il n'en n'aura d'ailleurs peut-être pas le temps, conscient de sa situation précaire: "Maintenant, si c'est moi le problème nous verrons avec le président."