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L'Olympique de Marseille et les groupes de supporters ont tenté jeudi de faire baisser la tension des derniers jours, le premier en organisant une réunion entre représentants des supporters et joueurs, les seconds en appelant à l'"union pour aider l'OM".
Après les trois jours explosifs qui ont suivi la nouvelle déroute à Bastia (2-1) et le maintien de l'entraîneur Michel, la perspective de la réception de Bordeaux dimanche dans un Vélodrome bouillant, avec des risques notables de débordements, a sans doute conduit la direction du club et les supporters à se rapprocher.
L'OM a donc organisé une réunion entre une dizaine de représentants des neuf clubs de supporters et un groupe de joueurs en début d'après-midi à la Commanderie.
Six joueurs y ont participé: Florian Thauvin, Rémy Cabella, Rolando, Brice Dja Djédjé, Benjamin Mendy et Michy Batshuayi. L'entraîneur très contesté Michel était de la partie, tout comme son adjoint Frank Passi et le directeur général adjoint Luc Laboz, qui représentait le président Vincent Labrune.
Jouant l'apaisement, les représentants des supporters ont assuré être là "pour supporter l'OM et pas pour créer des problèmes", appelant au calme et à l'"union pour aider l'OM le mieux possible".
"Il reste six matches, il faut que (les joueurs) se mettent dans leur bulle pour en gagner un maximum", a expliqué le Yankee Michel Tonini.
Treizièmes à six journées de la fin, les Olympiens ne peuvent plus rien espérer en championnat et ne sont même pas, mathématiquement, à l'abri de la relégation. Ils doivent cependant disputer une demi-finale de Coupe de France à Sochaux dans deux semaines exactement.
"Nous avons eu une discussion franche", a raconté Christian Cataldo, des Dodgers, qui n'a pas blâmé les joueurs, mais "les décisions prises" par "des personnes plus haut placées".
"Nous avons fait passer un message fort, à savoir qu'à Marseille, un joueur de l'OM a une mission qui va au-delà du simple aspect sportif, il a le devoir de représenter un peuple dans sa fierté", a souligné Guillaume Barthélémy, des Yankee.
Gilbert Deukmedjian, du Club central des supporters, a regretté que cette réunion n'ait pas eu lieu "à la trêve", où "elle aurait été plus constructive".
- Interdiction des supporters bordelais -
Michel, à qui l'actionnaire principale du club Margarita Louis-Dreyfus a renouvelé sa confiance et qui initialement n'était pas attendu à cette réunion, a tenu à être présent. "Nous faisons le travail très dur pour essayer à gagner tous les matches qui restent (sic)", a-t-il tweeté dans l'après-midi.
Dans le même temps, le club adressait un mail à ses "chers" supporters: "Nous avons besoin de vous et nous comptons sur votre soutien pour le match de dimanche soir OM-Bordeaux."
Le message rappelle les propos d'un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi par Margarita Louis-Dreyfus, appelant à la mobilisation "d'une manière positive et surtout unie pour cette fin de saison". Une communication qui n'avait pas été bien reçue par les supporters.
"C'est unis que nous gagnerons, pendant les matches et après !", avait lancé "MLD", un message inlassablement relayé par le club, au moment où les supporters, eux, réclament le départ de sa propriétaire.
Malgré tout, la tension sera sans doute palpable dimanche. Le président des South Winners, Rachid Zeroual, ne cachait pas ses craintes, mercredi, d'initiatives de supporters non affiliés.
Raison pour laquelle la préfecture de police a prévu un dispositif "un peu plus important" que lors du dernier match au Vélodrome contre Rennes, joué dans une ambiance délétère.
Les forces de police assureront en particulier la sécurisation de l'entrée et de la sortie des bus des joueurs et des dirigeants du club, et pourront intervenir dans le stade en cas de tentative d'envahissement du terrain, comme cela avait été le cas face à Rennes.
Et pour contenir les risques, la préfecture a également pris une mesure d'interdiction... des supporters girondins.