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La crise est sans fin: Marseille, trop longtemps amorphe, s'est incliné dans un match catastrophe à Bastia (2-1) et reste à six points de la zone de relégation, à l'issue d'une 32e journée de L1 qui fragilise encore la situation du coach de l'OM, Michel.
"Nous sommes dans une impasse, je suis triste", a lâché le technicien espagnol de l'OM devant la presse. Mais pas question pour lui, comme d'habitude, de démissionner: "J'ai vu les joueurs détruits, ils étaient vraiment très tristes, de la même manière que moi. Après ce n'est pas de mon ressort, mais de celui du président (Vincent Labrune), de la propriétaire (Margarita Louis-Dreyfus), qui vont mener une analyse".
Venu dans le bus des joueurs au stade à Bastia, Michel est reparti dans la voiture de Labrune. Le président de l'OM peut-il limoger son entraîneur à six matches de la fin du championnat ? Les indemnités de licenciement sont-elles trop élevées pour un club à la recherche de liquidités ?
Les joueurs semblent au bout du rouleau, à l'image de Florian Thauvin, se livrant en zone mixte: "Je ne sais plus quoi dire. Je suis très fatigué et abattu. J'ai besoin de prendre du recul sur tout ce qui nous arrive. Il y a en marre. Je suis fatigué de tout !".
Abou Diaby , titularisé pour la première fois à l'OM (il était entré en jeu le 18 mars lors du naufrage contre Rennes, 5-2, au Vélodrome), ne se voile pas la face.
"Est-ce qu'on joue le maintien ? Oui, au vu du classement, c'est le cas", a répondu l'ancien joueur d'Arsenal au micro de beIn Sports. Ces deux joueurs ont été les seuls à venir parler devant la presse.
- Intersaison amère en vue -
La suite s'annonce ardue. Le week-end prochain, l'OM accueille Bordeaux, qui vient de surprendre Monaco (2-1) vendredi soir. Et Marseille n'a plus gagné à domicile depuis le 13 septembre 2015. L'ambiance risque d'être explosive, après les incidents qui avaient eu lieu autour de l'humiliation face à Rennes avant la trêve internationale.
L'intersaison pourrait être amère, entre des joueurs qui ont perdu leur valeur marchande (Mendy, Batshuayi) et ceux qui peuvent partir libres (Mandanda, Lassana Diarra ).
Sans oublier que le vent de colère qui avait soufflé sur le Vélodrome lors de la débâcle contre Rennes, et les affaires judiciaires toujours en cours autour des transferts présumés douteux, ternissent un peu plus l'image d'un club à la recherche de nouveaux investisseurs.
Pour en revenir à ce sombre dimanche après-midi pour l'OM à Bastia, le scenario a tout eu du mauvais film. Dès la première percée de Kamano en 2e période, la frappe en angle fermé de celui-ci longea la ligne de but avant d'être poussée dans les filets contre son camp par une intervention maladroite de Rekik (1-0, 46e).
A la suite de cette ouverture du score des Corses, les Marseillais n'ont fait que confirmer leur fébrilité. Sur une nouvelle course de Kamano qui révéla les failles de la charnière Rolando?Rekik, l'attaquant poussa Mandanda à la faute, donnant un penalty aux Bastiais transformé par Danic (2-0, 55e).
- 'Lass' Diarra blessé -
Michel choisit alors de renforcer son arsenal offensif en faisant rentrer Batshuayi à la place de Diaby et Lucas Silva en lieu et place de Djadjédjé. Ces modifications n'ont toutefois pas changé grand-chose au problème marseillais, à savoir un terrible manque de confiance.
Après la sortie de "Lass" Diarra sur blessure, remplacé par Alessandrini (65e), les phocéens furent même désorganisés. Bastia continuait à dérouler face à des Marseillais franchement à la dérive lorsque, contre le cours du jeu, Batshuayi, à la réception d'un centre d'Alessandrini, frappait en pivot pour tromper Leca (2-1, 77e).
Mais le cauchemar reprit pour les joueurs de Michel quelques minutes plus tard. Ils finissaient à dix après l'expulsion d'Alessandrini à la suite d'un coup de pied sur Djiku (85e). Le mal est profond.