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Le supporteurs du SC Bastia sont interdits de déplacement à Nice vendredi pour le match avancé de la 28e journée de Ligue 1 du fait d'un "risque réel et sérieux d'affrontement" avec leurs homologues niçois, a décidé le ministre de l'Intérieur.
"Le vendredi 26 février 2016, de zéro heure à minuit, le déplacement individuel ou collectif, par tout moyen, de toute personne se prévalant de la qualité de supporteur du club du SC Bastia, ou se comportant comme tel, est interdit entre la Corse et la commune de Nice", selon un arrêté signé par Bernard Cazeneuve et paru jeudi au Journal officiel.
Cette décision est prise du fait du "comportement violent" de "certains supporteurs" bastiais à l'extérieur, "fréquemment source de troubles à l'ordre public" aux abords des stades ou dans les centre-villes.
Et de citer quatre matches depuis 2013, en marge desquels des Bastiais ont été impliqués tant dans des "rixes entre supporters" que dans des "violences contre les forces de l'ordre ou jets de pétards, fumigènes ou bombes agricoles", dont le dernier Reims-Bastia, le 13 février, qui a vu un fan gravement blessé dans des heurts avec la police.
Les supporteurs de Nice, qui "font fréquemment la preuve de leur comportement violent par des échauffourées répétées entre supporteurs ou contre les forces de l'ordre et par des jets d'engins pyrotechniques", sont également épinglés par l'arrêté.
Une forte rivalité historique, "profonde et violente", entre des groupes de supporteurs niçois et bastiais, qualifiée d'"antagonisme réel, en contradiction avec tout esprit sportif", s'est en outre déjà traduite par de nombreux incidents, insiste le ministère.
Par ailleurs, "aucun redéploiement" des forces de l'ordre, mobilisées face à la "menace terroriste" dans le cadre de l'état d'urgence et autour du carnaval de Nice et de la fête du citron à Menton, qui se déroulent au même moment, "ne saurait être envisagé" pour faire face au "risque réel et sérieux" d'affrontement entre supporteurs.
Plusieurs affrontements ont opposé, à Bastia et à Corte, manifestants et forces de l'ordre depuis Reims-Bastia. Une information judiciaire pour "violences volontaires" a été ouverte pour clarifier les circonstances des incidents de Reims et l'Inspection générale de la police nationale a été saisie.